La peur d'une batterie qui lâche vite est un des principaux freins à l'achat d'une voiture électrique. Une nouvelle étude à grande échelle menée par le loueur Arval vient tordre le cou à cette idée reçue, avec des chiffres de durabilité très rassurants.
L'étude Arval : seulement 1,7% de perte par an
Le loueur longue durée Arval, filiale de BNP Paribas, a analysé les données de 8 300 batteries de véhicules électriques et hybrides rechargeables, à travers huit pays européens. Le résultat est sans appel : en moyenne, une batterie ne perd que 1,7 % de sa capacité par an.
Concrètement, cela signifie qu'après 7 ans, une batterie conserve encore 85 % de son état de santé. Et même après 200 000 kilomètres, l'état de santé moyen reste excellent, autour de 90 %. De quoi rassurer sur la longévité de ces composants quelque peu coûteux, comme on vous le disait ici.
Tesla et d'autres études confirment la tendance
Les chiffres d'Arval ne sont pas isolés, ils confirment une tendance de fond. Tesla, dans son dernier rapport d'impact, indiquait une perte de capacité de seulement 12 à 15 % après plus de 300 000 km.
Une étude de la start-up française My Battery Health arrivait aux mêmes conclusions, avec une capacité résiduelle moyenne de 97,8 % sur un panel de véhicules variés. Les données convergent toutes dans la même direction : non, les batteries ne s'effondrent pas après quelques années.
Moins de pannes que les voitures thermiques, selon l'ADAC
En plus d'être durables, les voitures électriques seraient-elles plus fiables ? C'est ce que suggère le baromètre du puissant automobile-club allemand, l'ADAC. Sur 3,6 millions d'interventions en 2024, le taux de panne pour les voitures électriques était de 3,8 pour 1000 véhicules, contre 9,4 pour les thermiques.
L'ADAC explique cette différence par la simplicité mécanique des voitures électriques. Moins de pièces en mouvement, c'est mathématiquement moins de risques de panne.
Le vrai point faible ? Toujours la vieille batterie 12V
C'est là que l'histoire devient ironique, et on vous en avait déjà parlé. Quand une voiture électrique tombe en panne, le problème vient rarement de la grosse batterie de traction. Selon l'ADAC, la cause principale des pannes est... la bonne vieille batterie 12 volts.
Cette petite batterie, héritée des voitures thermiques, sert à alimenter les accessoires (phares, tableau de bord...). Et comme sur n'importe quelle voiture, elle peut se décharger et empêcher le démarrage.
On en dit quoi ?
L'argument de la batterie qui "meurt" en quelques années, utilisé à outrance par les détracteurs de l'électrique, ne tient pas vraiment la route. Les études à grande échelle le prouvent : elles sont fiables et durables. Les constructeurs les garantissent d'ailleurs bien au-delà des exigences minimales européennes.
Le vrai débat sur la voiture électrique ne se situe plus sur la durabilité de sa batterie en utilisation, mais bien sur son coût à l'achat, l'impact de sa fabrication et la disponibilité des bornes de recharge. Et vous, est-ce que la durée de vie de la batterie est encore un de vos freins principaux ?
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