Une étude de l’Automobile Club Allemand (ADAC) basée sur 3,6 millions d’interventions en 2024 confirme que les voitures électriques tombent clairement moins souvent en panne que les modèles thermiques. Les données concernent principalement des véhicules récents, entre deux et neuf ans d’ancienneté.
Une base de données solide
Pour cette étude, l’ADAC s’est appuyé sur un échantillon conséquent : 3,6 millions d’appels au service d’assistance en 2024, soit l’équivalent d’une année complète d’activité sur les routes allemandes. L’analyse a porté uniquement sur des véhicules immatriculés entre 2020 et 2022, issus d’un total de 159 séries de modèles. Cette limite permet d’éviter les biais liés à l’âge du véhicule.
Résultat : 4,2 pannes pour 1 000 voitures électriques contre 10,4 pour 1 000 véhicules thermiques. Ces chiffres ne tiennent pas compte de l’usage ou du kilométrage, mais uniquement du taux de pannes constaté par les équipes d’intervention, au moins c’est simple à comprendre.
Le point commun : la batterie 12 volts
Sur les deux types de motorisation, la principale cause de panne reste la même : la batterie auxiliaire de 12 volts. Elle est responsable de 50 % des pannes sur les modèles électriques, et de 45 % sur les thermiques. Cette batterie, qui ne doit surtout pas être confondue avec la batterie principale des véhicules électriques, alimente les fonctions de base comme l’éclairage, les serrures ou le système de démarrage.
Ce n’est pas un phénomène nouveau. Ce type de panne était déjà majoritaire en 2015, et son importance a été accentuée lors des périodes d’inactivité, comme en 2020 pendant les confinements. En 2024, cette batterie reste un point faible pour tous les types de véhicules.
D’autres pannes très variées
Les véhicules thermiques affichent plus de défaillances que les électriques en ce qui concerne l’électronique moteur, le système d’allumage ou encore les composants liés à la combustion (forcément…). Les voitures électriques, de leur côté, rencontrent davantage de problèmes de pneumatiques : 1,3 panne pour 1 000 véhicules, contre 0,9 pour les modèles thermiques. Ce constat s’explique en grande partie par leur poids plus élevé, qui exerce une pression supplémentaire sur les pneus. Cela dit, l’écart tend à se réduire sur les véhicules de dernière génération.
L’ADAC reste prudent : la fiabilité des véhicules électriques à long terme n’est pas encore étudiée. La plupart des modèles étudiés ont moins de dix ans, ce qui limite les conclusions. Il faudra attendre plusieurs années pour évaluer leur comportement passé ce seuil. En attendant, ces premiers chiffres donnent un aperçu intéressant du niveau actuel de fiabilité, et confirme les études précédentes sur cette question.