C'est une image qui en dit long sur le nouvel ordre mondial de l'automobile. Une Xiaomi SU7 Ultra, la célèbre hypercar électrique chinoise, a été photographiée sortant de l'usine Ferrari à Maranello. Selon plusieurs sources, le constructeur italien l'aurait achetée pour l'étudier et s'en inspirer pour sa propre future voiture électrique.
Ferrari en pleine analyse
Les photos, apparues sur le réseau social chinois Weibo, ont rapidement fait le tour du monde. On y voit une Xiaomi SU7 Ultra, qui n'est même pas commercialisée en Italie, sortir des portes de l'usine historique de Ferrari. Pour les experts, il n'y a pas de doute : il s'agit d'une opération de "benchmarking".
C'est une pratique courante dans l'industrie : on achète un véhicule concurrent pour le démonter, l'analyser et comparer ses technologies, ses performances et ses coûts de fabrication. Ce qui est exceptionnel ici, c'est que ce soit Ferrari, le symbole de l'excellence automobile, qui se penche sur une voiture chinoise.
Pourquoi la Xiaomi SU7 Ultra ?
Le choix de ce modèle n'a rien d'un hasard. La Xiaomi SU7 Ultra est aujourd'hui une référence en matière de performance électrique. Avec ses 1548 chevaux, elle abat le 0 à 100 km/h en moins de 2 secondes.
Surtout, elle a récemment pulvérisé le record pour une voiture électrique de série sur le redoutable circuit du Nürburgring, s'imposant comme la nouvelle référence à battre. Pour Ferrari, qui prépare sa première supercar électrique, il est donc logique de vouloir étudier la meilleure élève de la classe.
On en dit quoi ?
Ce n'est plus une simple rumeur, c'est un symbole. Pendant des décennies, les constructeurs automobiles européens ont regardé les productions chinoises avec un certain mépris. Aujourd'hui, dans le domaine de la voiture électrique, les rôles sont totalement inversés. Les entreprises chinoises ne font plus que rattraper leur retard, elles dictent une grande partie de l'innovation.
Cette situation est un copier-coller de ce qui s'est passé dans le monde des smartphones il y a une quinzaine d'années. Les anciens leaders (Nokia, BlackBerry) ont sous-estimé les nouveaux venus (Apple, Samsung) et se sont fait balayer. Aujourd'hui, les constructeurs traditionnels sont les "Nokia" de 2025, et les fabricants de VE chinois sont les nouveaux concurrents à prendre très au sérieux.
L'achat d'une Xiaomi par Ferrari est un aveu : le centre de gravité de l'innovation automobile a basculé vers l’Asie.
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