Dacia dévoile le Hipster, un concept de mini-citadine électrique de 3 mètres, 4 places et moins de 800 kg. Objectif : une voiture avec les fonctionnalités essentielle sous les 15 000 euros. Mais pour voir le jour, la marque attend une évolution des règles européennes. Une "kei car" à la française ?
Dacia relance la voiture populaire… mais électrique
Avec le Hipster, Dacia revient à son ADN : proposer une voiture simple, pratique et surtout abordable. Le concept dévoilé ce matin tranche avec les modèles actuels. Trois mètres de long, un design cubique assumé, quatre vraies places et un coffre modulable. Un format inédit en Europe pour une électrique. L’objectif ? Créer une alternative entre la voiturette à deux places comme la Citroën Ami et les citadines plus traditionnelles comme la Spring. Un véhicule conçu pour répondre aux besoins réels, sans surplus.
Une fiche technique taillée pour l’essentiel
Le Hipster pèse environ 800 kg, soit 20 % de moins qu’une Spring. Sa vitesse est limitée à 80 km/h et son autonomie tourne autour des 150 kilomètres. Une fiche technique modeste mais cohérente avec une cible périurbaine ou rurale.
Deux recharges par semaine suffiraient, selon Dacia. Le coffre propose de 70 à 500 litres selon la configuration. À bord, pas d’écran embarqué : le smartphone du conducteur sert à la fois de clé, de GPS et d’interface multimédia. Deux airbags seulement sont présents pour l’instant. Le tout dans un intérieur volontairement dépouillé.
Une réglementation européenne encore floue
Le Hipster ne peut pas être homologué en l’état. Trop lourd pour la catégorie L7e (quadricycles lourds), pas assez équipé pour passer en M1 (voiture particulière) sans exploser son prix. Dacia milite donc pour la création d’un cadre intermédiaire inspiré des kei cars japonaises.
L’objectif est clair : éviter que les normes de sécurité imposées aux berlines soient appliquées à des véhicules conçus pour la ville ou les trajets courts. La marque joue donc la montre, avec une potentielle sortie à partir de 2027.
Dacia annonce une cible tarifaire inférieure à 15 000 euros. L’enjeu est de taille : proposer une voiture électrique quatre places, avec un vrai coffre, à un tarif (relativement) imbattable. Si le Hipster réussit son pari, il pourrait faire bouger le marché. Mais sans évolution réglementaire, il restera un concept.
On en dit quoi ?
Le Dacia Hipster est là dans une proposition et une démarche radicale : repenser la voiture à l’essentiel. Son positionnement est logique face à un marché saturé de modèles suréquipés et de plus en plus chers. Mais l’impasse réglementaire est réelle. Reste à voir si Bruxelles accompagnera ce virage vers une mobilité plus accessible, même si 15 000 euros reste un prix assez délirant pour une voiture qui ne roulera pas sur autoroute.