Invité sur le podcast de Joe Rogan, Elon Musk a relancé la machine à fantasmes. Il promet une démonstration inoubliable du nouveau Tesla Roadster avant la fin 2025, affirmant que le véhicule pourrait voler grâce à une technologie dingue. Une annonce à prendre avec les pincettes habituelles, le projet ayant déjà cinq ans de retard.
(Même Grok a pas voulu me la faire voler...)
Soyons fous
Elon Musk était donc l'invité de Joe Rogan et, interrogé sur le sort du Tesla Roadster, le PDG a dégainé la carte de la surenchère. Il a promis une démonstration du prototype avant la fin de l'année, ou du moins d'ici quelques mois. Il a garanti que cette présentation serait inoubliable.
Selon lui, le véhicule embarque une technologie dingue, dingue, allant jusqu'à déclarer : Je ne suis même pas sûr que ce soit une voiture. Faisant écho à une réflexion de son ami Peter Thiel sur l'absence de voitures volantes dans notre présent, Musk a affirmé que si Peter veut une voiture volante, il devrait pouvoir en acheter une.
Le retour du SpaceX Package
Évidemment, Musk est resté volontairement vague sur la conception, se contentant d'un je ne peux pas faire le dévoilement avant le dévoilement. Il a tout de même ajouté que l'engin serait plus fou que toutes les voitures de James Bond combinées. Cette rhétorique n'est pas nouvelle. Peu après la présentation de 2017, Musk avait déjà évoqué un SpaceX package optionnel. Celui-ci inclurait des propulseurs à air froid destinés à améliorer drastiquement l'accélération et la tenue de route en plaquant la voiture au sol. Il avait à l'époque aussi mentionné la capacité de flotter ou de faire de petits sauts. Bon, pourquoi pas.
Une arlésienne depuis 2017
Il faut tout de même remettre cette annonce en contexte. Le nouveau Tesla Roadster a été présenté en 2017, avec une promesse de production pour 2020. Nous sommes fin 2025, et le véhicule est devenu une arlésienne, repoussé d'année en année. On vous le racontait ce matin, le PDG d'OpenAI, Sam Altman, tweetait récemment avoir du mal à se faire rembourser l'acompte de 50 000 $ versé en 2018. Elon Musk est tristement célèbre pour ses calendriers trop optimistes, comme le rappelait nos confrères d’Engadget : le premier lancement du Falcon Heavy a eu lieu cinq ans après la date initialement prédite (mais ça n’est pas si mal comme retard pour une fusée).
On en dit quoi ?
C'est du Musk pur jus. L'homme est doué pour occuper l'espace médiatique avec des concepts vagues et spectaculaires. Personne ne s'attend à une voiture volante homologuée pour la route ; les lois de la physique et l'énergie nécessaire rendent le projet absurde. Ce qu'on verra, au mieux, c'est un easter egg technique : une voiture capable de faire un bond de quelques secondes grâce à de l'air comprimé, ou un truc du genre. C'est une distraction marketing. Quoi qu’il en soit, le Roadster reste un fantasme de niche, pour le moment.