Le gouvernement accélère le déploiement de Mon Espace Santé avec une série de nouveautés destinées à faciliter l’accès aux données médicales des patients pour les médecins de ville et les radiologues. D’ici 2027, ces professionnels pourront consulter plus simplement l’historique médical et l’imagerie de leurs patients, dans un cadre sécurisé.
Des chiffres prometteurs
Ces améliorations s’inscrivent dans le cadre du Ségur du numérique en santé, un vaste programme financé à hauteur de 2 milliards d’euros par l’État. L’objectif est ici de généraliser le partage sécurisé des données de santé entre les soignants et avec leurs patients, via une meilleure intégration des outils numériques.
Lancé il y a trois ans, Mon Espace Santé centralise les informations médicales des Français : prescriptions, résultats d’examens, comptes-rendus médicaux… Pour le moment, les chiffres montrent une adoption croissante avec 18 millions de patients ont activé leur espace santé, soit 1 Français sur 4. En janvier 2025, 33,5 millions de documents (ordonnances, résultats de biologie, etc.) ont été envoyés aux patients via la plateforme, soit une hausse de +47,5 % par rapport à janvier 2024.
Des nouveautés pour les médecins et radiologues
Le programme entre désormais dans une nouvelle phase avec des dispositifs spécifiques pour simplifier le travail des professionnels. Un accès plus rapide et intégré est prévu pour les médecins de ville. D’ici mi-2027, ils pourront être alertés quand de nouveaux documents sont ajoutés dans l’espace santé de leurs patients, et ce, directement depuis leurs outils numériques habituels. Ils pourront aussi consulter les résultats d’examens et comptes-rendus très rapidement ou ajouter des données médicales à l’espace santé sans effort et sans avoir à jongler entre plusieurs plateformes.
Pour les radiologues, on peut également compter sur une avancée majeure : ils pourront consulter les images médicales contenues dans leurs logiciels professionnels directement via Mon Espace Santé, et ce, sans avoir à dupliquer ces fichiers souvent très lourds. Ce système de mise en réseau leur permettra d'accéder à l'historique des examens d’imagerie d’un patient, d'affiner leurs diagnostics grâce aux images précédentes. Ou encore de limiter les examens redondants, évitant ainsi des actes inutiles pour les patients.
Une étape clé pour le partage sécurisé des données de santé
Avec ces nouvelles fonctionnalités, le gouvernement espère fluidifier l’accès aux données médicales, renforcer la coordination entre les professionnels de santé et éviter la perte d’informations cruciales.
Notons que les industriels spécialisés dans les logiciels médicaux ont jusqu’à mi-2026 pour développer ces solutions techniques, avant leur déploiement généralisé d’ici mi-2027.
