Hewlett Packard Enterprise (HPE) se retrouve au cœur des turbulences économiques. L’entreprise américaine a annoncé, ce jeudi, un plan social visant à supprimer 5 % de ses effectifs, soit environ 2 500 emplois sur un total de près de 61 000 salariés.
Des droits de douane qui plombent les résultats
Cette décision intervient dans un contexte de pression croissante liée aux droits de douane imposés par l’administration Trump, qui pèse directement sur les résultats financiers du groupe. En publiant ses résultats trimestriels, HPE a prévenu que la croissance de son chiffre d’affaires serait inférieure aux prévisions. Le groupe anticipe désormais un chiffre d’affaires compris entre 7,2 et 7,6 milliards de dollars pour le prochain trimestre, bien loin des 7,93 milliards attendus par les analystes.
Cette situation est principalement due à la guerre commerciale entre les États-Unis et leurs partenaires clés, notamment le Mexique et la Chine, où HPE réalise des opérations critiques comme la production et l’assemblage final de ses produits. En 2024, 64 % du chiffre d’affaires net du groupe provenait de ses ventes hors des États-Unis, accentuant ainsi son exposition aux tensions commerciales internationales. Nous faisons face à une incertitude croissante qui affecte notre activité de serveurs.
Cette chute s’explique également par les défis internes auxquels HPE fait face, notamment des stocks d’appareils trop conséquents et un marché de plus en plus exigeant, poussé par les besoins croissants des grandes entreprises en matière d’infrastructures IA.
Un plan d’économies drastique pour 2027
Pour faire face à ces difficultés, HPE a annoncé un plan de réduction des coûts avec un objectif clair : 350 millions de dollars d’économies brutes d’ici l’exercice 2027. Ce plan social s’inscrit dans une stratégie plus large pour rationaliser les dépenses et renforcer la compétitivité de l’entreprise, alors que le marché des serveurs et des équipements pour les centres de données évolue rapidement, notamment sous l’impulsion des avancées en intelligence artificielle.
Dans ces conditions, la Bourse sanctionne sévèrement le groupe. En effet, l’annonce n’a pas tardé à faire réagir les investisseurs. Le titre de HPE a plongé de près de 20 % dans les échanges après Bourse, reflétant l’inquiétude grandissante autour des perspectives financières du groupe.
Pour tenter de rebondir, HPE a récemment misé sur le secteur des télécommunications et de l’IA, avec le rachat de Juniper Networks pour 14 milliards de dollars. L’objectif est ici d'accélérer dans le domaine des réseaux intelligents et offrir des solutions adaptées aux nouveaux centres de données.
