Vous avez peur de la bombe atomique ? Et bien écoutez, la Chine a une arme encore plus puissante, qui pourrait vous couper en plein milieu d’un épisode sur Netflix… Ils ont en effet a dévoilé un appareil capable de sectionner les câbles sous-marins jusqu’à 4 000 mètres de profondeur. Conçu par le China Ship Scientific Research Centre, cet outil pourrait avoir des implications majeures pour les infrastructures mondiales de communication.
Un outil de coupe sous-marine inédit
La Chine a donc présenté un dispositif innovant capable de couper les câbles sous-marins, y compris ceux utilisés pour les télécommunications et le transport d’énergie. Cet appareil a été développé par le China Ship Scientific Research Centre et le State Key Laboratory of Deep-Sea Manned Vehicles.
Il est conçu pour fonctionner jusqu’à 4 000 mètres de profondeur, soit deux fois plus que la limite habituelle des infrastructures sous-marines. Pour résister à une pression dépassant les 400 atmosphères à cette profondeur, l’outil est protégé par une coque en alliage de titane et des joints à compensation d’huile.
Le coupeur de câble en action
Technologie et fonctionnement
L’appareil utilise une meule en diamant de 150 mm tournant à 1 600 tours par minute, propulsée par un moteur d’une puissance de 1 kW couplé à un réducteur de 8:1. Ce mécanisme fournit un couple de six newton-mètres, suffisant pour trancher en toute décontraction des câbles blindés renforcés de couches d’acier, de caoutchouc et de polymères.
Ces câbles constituent environ 95 % des transmissions de données mondiales. Selon les chercheurs chinois, qui se veulent rassurant, l’outil a été conçu pour des applications civiles, comme le sauvetage en mer et l’exploitation minière des fonds marins. Il a d’ailleurs réussi à couper des câbles de 60 mm d’épaisseur lors de tests au sol.
Risques potentiels et préoccupations
La révélation de ce dispositif est quand même une première, jusqu’à présent aucun pays n’avait admis publiquement disposer d’un outil capable de couper des câbles sous-marins à de telles profondeurs. Même si l’appareil est officiellement destiné à des usages civils, ses capacités suscitent des inquiétudes en raison de son potentiel militaire.
En cas de crise internationale, un tel outil pourrait permettre de couper des câbles stratégiques, en particulier près de sites sensibles comme Guam, un point clé du dispositif militaire américain dans le Pacifique.
Une avancée dans la course aux technologies sous-marines
La Chine continue de renforcer sa présence dans les infrastructures sous-marines. Elle possède actuellement la plus grande flotte de submersibles habités et non habités au monde, capable d’explorer n’importe quelle partie des océans.
En parallèle, la construction d’une station spatiale sous-marine à 2 000 mètres de profondeur a débuté en mer de Chine méridionale. Cette installation devrait permettre à six personnes de rester sous l’eau pendant un mois.
Si les chercheurs affirment que ce nouvel outil sert avant tout à développer les ressources marines et à soutenir l’économie bleue, ses applications potentielles pourraient aller bien au-delà, vous l’imaginez bien.