Ce weekend, la fin du monde n'a pas eu lieu, ou plutôt le crash de la sonde soviétique qui a attiré l'attention des médias s'est révélé être nettement moins catastrophique que prévu. Cette dernière s'est en effet abïmée quelque part dans l'océan indien.
53 ans dans l'espace
Après quelques scénarios magiques, la sonde soviétique Cosmos 482, lancée en 1972 dans le cadre du programme Venera visant à explorer Vénus, a effectué une rentrée atmosphérique non contrôlée le samedi 10 mai 2025, après cinquante trois ans passés en orbite terrestre. Selon l’agence spatiale russe Roscosmos, l’engin s’est écrasé dans l’océan Indien, à l’ouest de Jakarta, en Indonésie, et ce, sans causer de dommages.
Initialement conçue pour atterrir sur Vénus, Cosmos 482 n’a jamais atteint sa destination en raison d’une défaillance de l’étage supérieur de sa fusée Soyouz, la laissant piégée en orbite terrestre (on arrête tout de suite ceux qui viendraient à penser, les Russes sur Vénus et les Américains sur Mars). Le corps principal de la sonde est retombé sur Terre en 1981. Toutefois, le module de descente, qui a été construit pour résister aux conditions extrêmes de Vénus, est resté en orbite jusqu’à ce weekend.
La rentrée de Cosmos 482 a été suivie de près par plusieurs agences spatiales, dont l’Agence spatiale européenne (ESA) et le réseau européen de surveillance et de suivi spatial (EU SST). L’ESA a confirmé la rentrée après l’absence de détection de la sonde par un radar allemand, indiquant qu’elle avait déjà pénétré dans l’atmosphère.
Photo Roscosmos
Les déchets se recyclent, même dans l'espace !
Malgré la nature non contrôlée de la rentrée, les experts ont souligné que le risque pour la population était extrêmement faible. La probabilité qu’une personne soit blessée par des débris spatiaux est bien inférieure à celle d’être frappée par la foudre.
L'an dernier, un mystérieux OVNI a atterri en Floride mais il s’agissant là encore d’un morceau de la Station spatiale internationale (ISS). Le 8 mars 2024, un habitant d'une ville située en Floride avait récupéré un objet gris de forme semi-cylindrique dans sa maison. Selon ses dires, celui-ci (l'OTNI) avait transpercé le toit, puis les deux étages, n'occasionnant que des dégâts matériels -fort heureusement !
A l'époque, la Nasa avait ouvert des investigations pour déterminer pourquoi ce débris n'avait pas été entièrement détruit dans l'atmosphère, et surtout s'il est nécessaire de changer les procédures car d'autres incidents ont déjà eu lieu. Ainsi en 2022, les autorités australiennes avaient récupéré un débris spatial carbonisé en provenance d'un appareil de SpaceX dans un enclos à moutons.
Cet épisode met en lumière les défis croissants posés par les débris spatiaux en orbite terrestre. Avec des milliers d’objets en orbite, la gestion des débris devient une priorité pour les agences spatiales afin de garantir la sécurité des missions futures et de la population terrestre.
En effet, il n'est pas rare de devoir désorbiter certains déchets dans l'espace, soulignant au passage les défis liés à la gestion des déchets spatiaux et la nécessité de solutions innovantes pour leur élimination. Voilà qui devrait peut-être faire les affaires de Steve Wozniak qui a créé une nouvelle start-up dénommée Privateer Space. En effet, cette dernière permet de visualiser et suivre les satellites actuellement en orbite autour de la Terre (certains vont pouvoir psychoter) mais aussi les débris spatiaux. Le but serait avant tout d’aider l’humanité à traiter l'environnement spatial comme si nos vies en dépendaient.