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Airbags Takata : l’UFC-Que Choisir déposer une action de groupe contre Stellantis et Citroën

Par Laurence - Publié le

Alors que des milliers de propriétaires restent confrontés à l’immobilisation forcée de leurs véhicules en raison du scandale des airbags Takata, l’UFC-Que Choisir annonce une action de groupe contre Stellantis et Citroën. Ce rerour sans précédent devant le tribunal judiciaire de Paris a pour but d'obtenir réparation pour les consommateurs lésés par les rappels chaotiques orchestrés depuis 2023.

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Des rappels désorganisés et un bien trop grand silence



Depuis 2023, de nombreux modèles Citroën -ceux équipés des airbags Takata jugés potentiellement mortels- ont fait l’objet de rappels massifs assortis de consignes strictes, interdisant toute utilisation des véhicules concernés. Le stop drive, c'est bien facile à dire mais beaucoup moins pratique quand on doit travailler avec SA voiture !

Malgré les promesses des pouvoirs publics et l’ampleur des annonces médiatiques, la gestion par Stellantis de ces rappels a été qualifiée d’anarchique par l’UFC-Que Choisir, qui accuse le constructeur de faire l’autruche face à ses responsabilités financières.

Après avoir déposé plainte, sollicité une commission d’enquête parlementaire et mis Stellantis et Citroën en demeure de prendre leurs responsabilités, l’association de défense des consommateurs passe à l’attaque judiciaire.

Airbags Takata : l’UFC-Que Choisir déposer une action de groupe contre Stellantis et Citroën


En quoi consiste cette action de groupe ?



Bénéficiant des récentes évolutions législatives introduites par la loi du 30 avril 2025 et du décret du 18 juillet identifiant les juridictions spécialisées compétentes, l’UFC-Que Choisir a donc déposé une assignation devant le tribunal judiciaire de Paris. L’association demande que Stellantis et Citroën soient condamnées à indemniser les automobilistes victimes des immobilisations prolongées de leurs véhicules.

Parmi les chefs de demande, le site de l'UFC liste notamment le préjudice de jouissance (le fait d'être empêcher d'utiliser son bien) subi pendant l’immobilisation (soit une indemnité journalière pour chaque jour d'immobilisation forcée) ; le remboursement des cotisations d’assurance réglées alors que le véhicule était inutilisable (tous les agents renvoient les utilisateurs vers le constructeur, estimant qu'il ne s'agit pas d'une circonstance couverte par le contrat auto de base).

Airbags Takata : l’UFC-Que Choisir déposer une action de groupe contre Stellantis et Citroën


A cela s'ajoutent des frais engagés pour stationnement, remorquage, transport jusqu’aux garages agréés. Pour les chanceux qui ont pu faire la réparation, il y a également les dépenses liées à la remise en service des véhicules restés immobilisés pendant des mois (batteries, entretiens divers).

En cette période estivale, il y a enfin les frais d’annulation de voyages ou activités culturelles non réalisés faute de véhicule. Et enfin, des sommes dues au titre du préjudice moral, notamment l’anxiété générée par la révélation que les véhicules étaient équipés d’airbags défectueux et potentiellement mortels.

Une audience prévue en octobre



Au niveau de la justice, l’assignation est en cours de signification en France et aux Pays-Bas, où Stellantis est également présent. La première audience de procédure est d’ores et déjà fixée au 15 octobre 2025. Selon l’UFC-Que Choisir, ces rappels stop drive résultent directement de la mauvaise gestion par Stellantis et Citroën de leur obligation générale de sécurité, ce qui constitue une faute engageant leur responsabilité.

Bref, n'hésitez pas à nous dire si vous étiez concerné directement ou indirectement (par exemple, je prête mon véhicule à une amie pour qu'elle aille travailler...) par la situation !