Cette histoire d'iPhone volé prend des proportions énormes. Dans un geste sans précédent dans l’histoire récente des États-Unis, le président Donald Trump a confirmé sa menace et a annoncé le déploiement de 800 soldats de la Garde nationale à Washington D.C., tout en prenant le contrôle temporaire du service de police de la ville.
L’initiative contourne les autorités locales élues et s’appuie sur une disposition du Home Rule Act permettant au président d’intervenir en cas d’urgence de sécurité publique pour une durée de 30 jours.
ndlr : merci de rester courtois dans nos échanges pour ce sujet sensible
Un bras de fer politique avec la mairie
Ben évidemment, l'iPhone (comme les Mac) ne sont que des excuses ou la goutte d'eau de trop dans un conflit fédéral, qui dure depuis longtemps. Hier on apprenait que Edward Coristine -un membre de l'administration Trump- avait été attaqué sous la menace d'une arme. Les voleurs étaient repartis avec un iPhone 16 Pro, quatre MacBook Pro, deux sacs à dos et même son véhicule.
D'un côté, Donald Trump justifie cette décision par la nécessité de sauver la capitale d’une vague de criminalité, évoquant des gangs violents et sanguinaires. Mais de l'autre côté, des statistiques officielles (émanant de la ville) montrent une réalité différente : après une forte hausse des crimes violents en 2023, la criminalité a chuté de 35 % en 2024 et encore de 26 % depuis le début de 2025, atteignant son plus bas niveau en plus de trois décennies.
La maire démocrate Muriel Bowser a indiqué qu’elle coopérerait avec le gouvernement fédéral, tout en contestant le diagnostic présidentiel et en dénonçant une intervention disproportionnée. Le procureur général de la ville, Brian Schwalb, a qualifié l’action d'illégale et envisage des recours juridiques. Donald Trump -égal à lui-même- a nommé l’ancienne procureure générale de Floride, Pam Bondi, pour superviser les forces de police pendant cette période.
Donald Trump et son graphique sur la violence
Une situation incroyable...
Les troupes de la Garde nationale assureront donc des missions de soutien logistique, administratif et de présence physique aux côtés des forces de l’ordre. Entre 100 et 200 militaires seront déployés en simultané. Le président a également annoncé vouloir démanteler les campements de sans-abri situés sur les terrains fédéraux de la ville, sans préciser les solutions de relogement envisagées.
Cette intervention marque la deuxième fois cet été que le président américain envoie des troupes dans une grande ville dirigée par les démocrates, après Los Angeles en juin. Cette dernière décision est d'ailleurs actuellement contestée devant les tribunaux. Le président a laissé entendre que Chicago pourrait être la prochaine sur la liste, alimentant un climat politique déjà tendu à l’approche des élections.Et là il n'y aura pas d'iPhone pour le justifier....
