La société de neurotechnologie d'Elon Musk, Neuralink, a annoncé cette semaine que 12 personnes à travers le monde étaient désormais équipées de son implant cérébral. Une accélération importante du nombre de participants à ses essais cliniques, qui montre que l'entreprise passe à la vitesse supérieure.
Une montée en puissance des essais cliniques
Cette nouvelle marque une étape importante pour l'entreprise, qui a commencé ses essais sur l'homme en 2024 après avoir obtenu le feu vert de la FDA américaine. Le nombre de patients implantés a augmenté de manière significative ces derniers mois : ils n'étaient que trois en février, puis sept en juin, et sont donc désormais douze.
Dans un message publié sur le réseau social X, Neuralink a précisé que, collectivement, les patients avaient passé plus de 2 000 jours avec l'implant et cumulé plus de 15 000 heures d'utilisation, suggérant une utilisation intensive et quotidienne de la technologie par les premiers participants.
Contrôler un ordinateur par la pensée
Pour rappel, l'implant de Neuralink, baptisé N1, est une interface cerveau-ordinateur (BCI) conçue pour les personnes souffrant de quadriplégie (paralysie des quatre membres), en particulier suite à une lésion de la moelle épinière ou à la maladie de Charcot.
L'implant, de la taille d'une pièce de monnaie et doté de milliers d'électrodes fines, est posé dans le cerveau par un robot chirurgical de haute précision, le R1. Il permet à ces patients de contrôler un curseur d'ordinateur ou un clavier virtuel par la simple force de leur pensée, leur redonnant ainsi une forme d'autonomie pour communiquer et interagir avec le monde numérique.
Un développement international
Si les premiers essais ont été menés aux États-Unis, en partenariat avec le Barrow Neurological Institute en Arizona, Neuralink étend désormais son programme à l'international. Les deux premiers patients en dehors des États-Unis ont été implantés au Canada début septembre. L'entreprise a également annoncé en juillet le lancement d'essais cliniques au Royaume-Uni. Après avoir levé 650 millions de dollars de financements en juin, Neuralink semble donc passer à la vitesse supérieure dans son déploiement mondial.
On en dit quoi ?
L'annonce de Neuralink montre que l'entreprise, après des débuts prudents et des questionnements sur la sécurité de ses implants, est désormais en phase d'accélération. Le passage de un à douze patients en moins d'un an est un signal fort, qui doit permettre de rassurer les investisseurs et à montrer que la technologie est en passe de devenir une réalité.
Même si le dispositif reste à un stade très expérimental, les premiers résultats semblent prometteurs et ouvrent un espoir immense pour des millions de personnes paralysées. Le plus grand défi pour Neuralink sera de prouver la fiabilité et la sécurité de ses implants sur le long terme, pour obtenir un jour l'approbation des autorités de santé pour une commercialisation à grande échelle. La route est encore longue, mais les progrès sont indéniables. Et vous, cette technologie d'implant cérébral, elle vous fascine ou elle vous effraie un peu ?