La FCC vient d'ajouter DJI, Autel et tous les drones fabriqués à l'étranger sur sa liste noire. Plus aucun nouveau modèle ne pourra être vendu aux États-Unis, officiellement pour protéger le pays avant la Coupe du monde 2026 et les JO de Los Angeles 2028.
Une interdiction qui frappe tout le marché
La Commission fédérale des communications a officialisé ce lundi 22 décembre l'inscription des drones étrangers sur sa Covered List, la liste des équipements représentant un risque inacceptable pour la sécurité nationale. DJI, le géant chinois qui détient environ 70% du marché mondial, est directement visé, tout comme son compatriote Autel. Sans autorisation de la FCC, aucun nouveau modèle de drone ne pourra être importé, commercialisé ou vendu sur le sol américain. Cette décision fait suite au National Defense Authorization Act de 2025, qui imposait un audit de sécurité avant le 23 décembre.
Les grands événements en ligne de mire
La FCC justifie cette mesure par les risques liés aux prochains événements majeurs sur le territoire américain : la Coupe du monde FIFA 2026, les célébrations America250 et les Jeux olympiques de Los Angeles 2028. L'agence cite notamment la menace que représentent les drones entre les mains de criminels, terroristes ou acteurs étrangers hostiles. Elle évoque aussi le risque d'attaques à grande échelle lors de rassemblements importants. La liste couvre désormais les composants critiques : systèmes de transmission, contrôleurs de vol, caméras, batteries et moteurs produits à l'étranger.
Les drones déjà vendus restent utilisables
Bonne nouvelle pour les propriétaires américains actuels : l'interdiction ne concerne que les futurs modèles. Si vous possédez déjà un drone DJI ou Autel par là bas, vous pouvez continuer à l'utiliser sans restriction. Les revendeurs peuvent également écouler leurs stocks de modèles déjà autorisés. Aucun rappel n'est prévu, et les appareils ne seront pas désactivés à distance. Par contre, pour les professionnels qui comptaient sur les prochaines générations de drones chinois, il faudra se tourner vers des alternatives américaines, bien moins nombreuses sur le marché.
On en dit quoi ?
DJI a déjà exprimé sa déception, réclamant plus de transparence sur les critères ayant conduit à cette décision. La Chine a qualifié la mesure de discriminatoire. Force est de constater que les États-Unis assument désormais une politique protectionniste assumée dans le secteur des drones. L'Europe, de son côté, n'a pas bougé et DJI continue d'y opérer librement. Mais on peut se demander combien de temps cette différence de traitement va durer. Et surtout, qui va fabriquer les drones américains si tous les composants viennent aussi de Chine ?