Sexy PSX
Par Contributeur - Publié le
Sony a présenté sa PSX au CEATEC dans la banlieue du lumpenprolétariat de Tôkyô mardi dernier. J'ai eu l'occasion de faire mumuse avec, et vous livre mes premières impressions...
Je ne reviens pas sur ses caractéristiques techniques précises, que l'on peut trouver sur tous les sites consoleux du Net, sachez juste que l'appareil qui a l'apparence d'un PC au boîtier mini-tour, de couleur blanche même si des maquettes d'autres couleurs était présentés, et qui comprend une PS2, un lecteur/graveur de DVD, de MP3, un tuner Satellite/TV et un disque dur (150 ou 250 Go)...
L'utilisation est assez aisée, et l'interface claire et facile à manier, typiquement « console» et très éloignée de celle d'un PC. En quelques secondes, on passe d'un DVD enregistré sur le disque dur, à l'autre. On lance un jeu. On écoute un morceau de musique ou l'on regarde une émission à la télé, tout en l'enregistrant, pour pouvoir la graver sur le DVD...
D'après Sony, la copie des jeux sur DVD serait impossible, pour éviter le piratage. Sony sait pertinemment que les éditeurs tiers délaisseront la PS2, si, par la faute de Sony, il devient facile de faire des copies des jeux, et de se les échanger.
Une des choses intéressantes à noter, est que la PSX est un projet Sony, et non Sony Computer Entertainment, la filiale de Sony sensée s'occuper de l'activité jeux vidéo pour Sony. La PSX n'a été ni conçue, ni fabriquée par SCE. Pour l'intégration de la partie PS2, des ingénieurs SCE ont juste été utilisés. Une des causes de la sortie de la PSX viendrait des mauvais résultats de Sony (notamment des ventes d'ordinateurs Vaio), rendant nécessaires de nouveaux produits pour essayer de séduire ses clients. L'autre raison vient des mauvaises relations qui existent entre Sony et SCE. Sony ne voit dans SCE qu'une filliale qui ne doit son succès qu'aux ressources fournies par la maison-mère, notamment pour la distribution des jeux qui passe par le réseau de Sony (disques, films…), et à la réputation de la marque Sony. Alors que pour l'encadrement de SCE, et surtout son président Kuratagi au caractère un peu « spécial »..., si Sony ne se porte pas plus mal, c'est graçe à la manne financière rapportée par les ventes de PS et PS2.
Cela n'est pas la première fois que les relations entre SCE et Sony débouchent sur des tensions importantes. Avez-vous entendu parler du Projet E.T? Le projet E.T était le développement lancé en grand secret par Sony en 1999, d'une console portable. Mené en grand secret par les ingénieurs de Sony, il a abouti en 2000, sans que les ingénieurs de SCE et Kuratagi ne soient mis au courant. Au dernier moment, Kuratagi a réussi à convaincre Ando, le PDG de Sony, de stopper le projet, en arguant que la mise sur le marché d'une console portable allait porter un rude coup aux ventes de la Playstation. Le projet a été repris par la suite, et annoncé par SCE, sous le nom de PSP. La PSP devrait être présentée à l'E3 au Printemps 2004. La PSP n'a plus rien avoir avec le prototype du projet E.T., et a perdu notamment le port Memory stick, tout en gagnant des fonctions multimédias, et la possibilité de se connecté sur/de créer un LAN wireless.
Pour revenir à la PSX, elle est propre, bien conçue et d'une utilisation aisée. Mais cela a un prix : 615 ou 769 €, suivant le modèle du disque dur. Elle n’est manifestement pas conçue pour le public d'adolescents boutonneux, cible première de la PS2. Elle vise plutôt les jeunes cadres, dynamiques et disposant d'un porte-feuille un peu plus garni. Contrairement à la PS2, avec son fouillis de câbles, qui traîne au pied de la télé, Sony promeut la PSX, comme un produit au design plus soigné, qui a sa place au même titre que la télé (écran plasma plat, bien évidemment !), à la vue de tout le monde dans le salon.
Et dire qu'il y a peu, Ando avait rendu visite à iPapy pour voir s'il était possible que Sony et Apple travaille ensemble. Id est : qu'Apple permette à Sony de fabriquer et commercialiser des Mac… et qu'évidement ce triste sir d'iPapy a envoyé Sony voir au pays des Sushi si les Sumo-tori portaient aussi des cols roulés noirs…