Devant l’absence de consensus européen, le Ministre français de l'Économie choisissait de présenter un projet de loi visant à imposer les géants techs. Rapidement dénommée taxe GAFA dans la presse, cette dernière s’est rapidement trouvé au cœur d’une polémique internationale, ne faisant pas vraiment l’unanimité au sein de l’Europe, sans parler de la réaction des USA.
Applicable (rétroactivement) au 1er janvier 2019, la question est évidemment de déterminer quelles entreprises seront assujetties, car les seules GAFA ne sont pas visées. Le cabinet Taj, mandaté par l'Association de l'industrie numérique et informatique (CCIA), a ainsi estimé que 26 entreprises seraient taxées à hauteur de 3 % du chiffre d'affaires numérique réalisé en France.
En plus de Google, Apple, Facebook et Amazon, on retrouverait Twitter, Microsoft, Verizon, Expedia mais aussi le spécialiste du ciblage publicitaire Criteo, Match.com (Meetic), le norvégien Schibsted (Leboncoin), et Rakuten (Priceminister). L'estimation dévoile également les noms de quelques plateformes spécialisées dans l'hôtellerie et le voyage (comme Booking, Sabre, Amadeus ou Tripadvisor) et d'autres spécialisées dans le commerce de biens (Alibaba, Ebay, Groupon ou Zalando).
Tous sont des acteurs dont le chiffre d’affaires mondial correspondant aux activités numériques dépasse les 750 millions d'euros et dont le CA en France excède 25 millions d'euros. Au final, Bruno Lemaire estime que les recettes de cet impôt devraient rapidement rapporter 500 millions d'euros.
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