La nouvelle était redoutée, elle est désormais officielle : Microids Studio Paris fermera ses portes d’ici l’été, emportant avec lui les postes d’une trentaine de salariés qui y étaient affectés. Le studio, filiale du groupe Media-Participations, ne résistera pas au recentrage stratégique de son actionnaire sur des jeux plus familiaux et un rythme de production réduit.
Un dernier jeu avant la fermeture
Le studio parisien travaillait encore récemment sur plusieurs projets, dont le remake de L’Amerzone, ultime titre qui verra le jour le 26 avril prochain. En parallèle, un plan de sauvegarde de l’emploi est actuellement en discussion avec les élus du Comité Social et Economique (CSE). L’annonce a été confirmée par plusieurs sources, dont Le Figaro et le journaliste Gautoz, qui évoque un projet de licenciement intégral sur la chaîne gaming Origami.
Spécialisé dans les jeux à petit et moyen budget, Microids s’est forgé une solide réputation dans l’adaptation d’univers littéraires et de bandes dessinées cultes. Le studio a ainsi proposé des titres autour d’Astérix, des Schtroumpfs, du Marsupilami, ou encore récemment, Les Fourmis, nommé aux Pégases 2025 pour ses qualités visuelles.
Mais tous les projets n’ont pas connu le même sort. Tintin : Les Cigares du Pharaon a été critiqué pour ses nombreux bugs, tandis que XIII et Flashback 2 ont été qualifiés de véritables fiascos critiques et techniques. Cette instabilité a sans doute pesé dans la balance.
Un nouveau cap pour Microids
En février dernier, des employés témoignaient de conditions de production sous pression, dans un secteur en crise pour de nombreux éditeurs (comme on a pu le voir chez Ubisoft). Cette stratégie de volume semble désormais remise en question par Media-Participations. Le groupe souhaite ralentir la cadence de sorties et se recentrer sur des titres familiaux, plus cohérents avec son catalogue global.
Dans cette logique de transformation, Michael Sportouch, ancien vice-président chez Activision-Blizzard, a récemment remplacé Stéphane Longeard à la tête du studio. Une arrivée qui s’inscrit dans un plan de restructuration plus global. Une page se tourne donc pour Microids Studio Paris. On verra si ce recentrage permettra à l’éditeur français de rebondir durablement.
