Mira Murati, ex-directrice de la technologie d’OpenAI, a officiellement levé le voile sur sa nouvelle startup : Thinking Machines Lab. Après avoir quitté OpenAI en septembre 2024, elle s’est entourée d’une équipe de chercheurs et d’ingénieurs, dont plusieurs anciens collègues issus de grandes entreprises comme Meta et Google DeepMind. L’objectif ? Créer des systèmes d’IA plus compréhensibles, personnalisables et performants, en misant sur une approche plus ouverte que les géants du secteur.
Un positionnement différent face aux géants de l’IA
Thinking Machines Lab veut jouer la carte de la transparence et du partage. Là où d’autres acteurs gardent jalousement leurs avancées, Murati et son équipe prévoient de publier leurs recherches et de rendre leur code accessible à la communauté scientifique. L’idée est de rendre l’IA plus utile et mieux intégrée dans différents domaines, comme la science et la programmation, tout en évitant que son développement reste entre les mains d’une poignée d’entreprises.
Ce positionnement arrive à un moment charnière sur ce secteur, où la course à l’IA s’intensifie, avec de nouveaux acteurs qui tentent de bousculer la domination de Google, Microsoft et OpenAI.
Barret Zoph
Une équipe de choc pour un projet ambitieux
Pour mener à bien cette vision, Murati a recruté plusieurs anciens d’OpenAI, dont John Schulman, cofondateur de l’entreprise et désormais scientifique en chef de Thinking Machines Lab, et Barret Zoph, ex-vice-président de la recherche d’OpenAI, qui devient directeur technologique.
Au total, environ 30 experts ont rejoint l’aventure, dont certains issus de Mistral AI et CharacterAI. Un recrutement stratégique qui montre l’attractivité du projet et de la volonté de Murati de se positionner sur le segment des modèles d’IA les plus avancés.
John Schulman
Un projet qui se veut transparent, et pourtant avec peu de détails
Pour l’instant, Thinking Machines Lab reste discrète sur ses financements, même si des discussions avec des investisseurs sont en cours. On ne sait pas non plus exactement quels seront les premiers produits ou services de l’entreprise, si ce n’est qu’ils ne seront pas de simples copies de ChatGPT ou Claude.
Murati mise sur des systèmes d’IA capables de mieux collaborer avec les humains, un axe qui pourrait peut-être séduire ceux qui trouvent l’IA actuelle encore trop rigide.
Beaucoup d’ambition, mais encore peu de concret. Il faudra attendre encore un peu pour voir si Thinking Machines Lab parviendra à s’imposer face aux mastodontes du secteur. Avec une telle équipe, le projet mérite en tout cas d’être suivi de près.