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Meta veut une puce IA maison pour s’affranchir de Nvidia dès 2026

Par Laurence - Publié le

Meta veut reprendre la main sur son avenir technologique et ne plus dépendre uniquement de Nvidia. Selon Reuters, le géant californien teste actuellement une nouvelle puce IA conçue en interne avec le soutien de TSMC (tiens tiens), dans le cadre de son programme Meta Training and Inference Accelerator. Le but naturel est d'entraîner ses propres modèles d’intelligence artificielle et s’émanciper des fournisseurs externes d’ici 2026.

Meta IA
Meta IA ©Mac4Ever 2025


Bye bye Nvidia ? Non, pas tout de suite…



Jusqu’à présent, Meta s’appuyait sur des puces IA pour l’inférence -c’est-à-dire le processus permettant à un modèle d’IA de générer des résultats, par exemple dans les systèmes de recommandation de Facebook et Instagram. Mais l’entraînement des modèles restait l’apanage des puissantes cartes graphiques Nvidia.

Cette fois, le groupe de Mark Zuckerberg veut aller plus loin. La nouvelle puce MTIA ne se contente pas d’exécuter les modèles : elle a été conçue spécifiquement pour entraîner les systèmes d’IA. Il faudra d'ailleurs revoir certains comportements au niveau de cette dernière tache, mais cela est un autre débat -plus éthique.

Déployée pour l’instant à petite échelle dans les centres de données de Meta, cette puce pourrait passer à la vitesse supérieure si les tests internes sont concluants. En effet, si cela marche, la production sera amplifiée et intégrée dans les infrastructures du groupe.

Image @ Meta
Image @ Meta


Réduire les coûts, maximiser la croissance



Cette stratégie n’a rien d’anodin. Les puces Nvidia (type H100) coûtent une véritable petite fortune, et la demande explose avec la montée en puissance de l’IA générative. En fabriquant ses propres processeurs, Meta espère réduire ses coûts d’infrastructure tout en gardant la main sur ses technologies.

Mais il y a aussi une course à l’IA générative derrière cette décision. Meta prévoit déjà d’utiliser ces nouvelles puces pour entraîner des systèmes de recommandation -les algorithmes qui boostent les contenus sur Facebook et Instagram- avant de les déployer dans ses futurs produits IA.

En janvier, la firme a d’ailleurs annoncé qu’elle comptait investir entre 114 et 119 milliards de dollars dans l’IA pour 2025. Ce budget colossal montre que Meta ne veut pas rater le virage technologique.

2026 : l’année de la bascule ?



Si tout se passe comme prévu, 2026 marquera le début d’une nouvelle ère pour Meta. Après avoir tâtonné avec les puces d’inférence, le groupe espère enfin avoir son propre moteur IA pour entraîner ses modèles et renforcer sa position face à OpenAI, Google ou Microsoft.

Mais la route est encore longue : même si Meta avance vite, Nvidia reste le leader incontesté du secteur et continue d’inonder le marché avec ses GPU toujours plus performants.