Netflix veut doubler ses revenus publicitaires et mise sur l’IA générative pour imposer des formats d’annonces publicitaires toujours plus intégrés. Dès 2026, les abonnés au forfait à 8 € par mois verront apparaître des pubs interactives en plein milieu des programmes, reprenant l’univers visuel de leurs séries en cours de visionnage. Ca risque d’être spécial un peu.
Des pubs en plein épisode et à la pause
Netflix a donc annoncé cette semaine, lors de sa présentation annuelle aux annonceurs, l’arrivée en 2026 de nouveaux formats publicitaires intégrant de l’intelligence artificielle générative. Ces annonces apparaîtront en cours de visionnage (mid-roll) ou à l’arrêt sur image (pause ads). L’idée est claire : habiller l’irruption publicitaire en l’habillant avec les codes visuels des séries phares comme Stranger Things ou Vendredi.
Une IA pour mieux faire passer la pilule
Les annonces ne seront plus des coupures classiques, mais des éléments visuellement intégrés dans l’univers des contenus. Une pub pour une boisson pourrait par exemple apparaître dans un décor reprenant les couleurs de Bridgerton. Netflix promet une expérience publicitaire « interactive » et moins intrusive. Concrètement, les marques pourront greffer leurs produits dans des scènes générées par IA qui s’inspirent de l’ambiance d’une série. Un habillage, pas un placement de produit. Enfin, pour le moment.
Objectif : faire exploser les revenus pubs
Netflix ne s’en cache plus : l’abonnement à bas prix n’est qu’un levier pour gonfler ses recettes publicitaires. Le forfait à 8 € par mois représente désormais près d’un tiers des abonnés, soit 94 millions d’utilisateurs. Un chiffre en hausse de 34 % depuis novembre dernier. Amy Reinhard, présidente de la branche pub, espère un doublement du chiffre d’affaires publicitaire d’ici fin 2025. Pour y arriver, Netflix pousse aussi son propre outil de gestion des campagnes, déjà actif aux États-Unis et au Canada, et bientôt dans le reste du monde.
Un retour à la télé
Derrière l’innovation technologique, la stratégie est on ne peut plus classique : réintroduire de la pub là où elle avait disparu, en rendant l’expérience moins brutale. Netflix assure que ses utilisateurs « prêtent autant d’attention aux pubs qu’aux programmes ». Une affirmation difficile à vérifier quand même, vu à quel point le second écran (smartphone, tablette) capte souvent l’attention pendant les pauses. En attendant, les pubs générées par IA deviendront bientôt la norme pour les abonnés à prix réduit. Et on imagine déjà les scénarios où les limites entre fiction et promotion vont devenir floues. Si vous voulez mon avis, ça va être infernal.
