Netflix veut doubler sa valorisation et ses revenus d’ici 2030 pour atteindre les 1 000 milliards de dollars. Pour y parvenir, le géant du streaming compte sur une stratégie très simple : des augmentations tarifaires régulières qui devraient s’intensifier dans les années à venir, sans réelle contrepartie pour les abonnés.
Objectif 1 000 milliards : Netflix copie la stratégie d’Apple
Netflix a confirmé des ambitions financières qui ne laissent guère de doute sur l’avenir tarifaire de ses abonnements. La plateforme vise une valorisation boursière de 1 000 milliards de dollars d’ici à 2030 (nous l'avons déjà évoqué ici), contre 479 milliards actuellement. Cet objectif suppose un doublement de ses revenus, dans un délai tout aussi serré. Netflix s’inspire ici d’Apple, qui avait doublé ses revenus liés aux services entre 2017 et 2020. Le parallèle est assumé, même si la direction tempère officiellement en parlant "d’aspirations internes", et non de projections financières fermes.
Hausse de prix : une méthode assumée
Entre 2015 et 2025, le tarif de l’abonnement Premium est passé de 11,99 $ à 24,99 $. En France, il a atteint 21,99 € en avril 2025. Chaque augmentation est justifiée par une "amélioration de l’offre", mais les contenus exclusifs ou nouveautés notables sont rares. À ce rythme, une formule à 30 € en 2030 n’a rien d’invraisemblable. Et Netflix sait que ses utilisateurs restent malgré tout. La fidélité des abonnés limite l’impact des hausses successives, surtout dans un contexte où toutes les plateformes revoient leurs prix à la hausse.
Pour soutenir sa croissance, Netflix ne compte pas uniquement sur la tarification
L’entreprise explore d’autres axes : l’intégration du jeu vidéo, la monétisation via la publicité, ou encore des offres physiques expérimentales. L’offre avec publicité, lancée récemment, permet de maintenir un prix bas tout en générant de nouveaux revenus. C’est aussi une réponse au plafonnement de la croissance du nombre d’abonnés sur certains marchés.
Des hausses de prix inévitables
Les plans tarifaires ont été modifiés à plusieurs reprises ces dernières années, et les prochains ajustements sont déjà anticipés. Les ambitions boursières de Netflix impliquent de nouveaux sacrifices pour les abonnés, qui devront s’habituer à payer plus pour un service qui évolue peu sur le fond. La fin du partage de compte, les limites sur les écrans supplémentaires et les formules à options payantes ne sont que les prémices d’un modèle plus segmenté, mais surtout plus coûteux. À moins que, comme moi, vous décidiez que trop c’est trop, et que vous ayez résilié votre abonnement.