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Elon Musk en chien robot ! C'est une blague ? Non, c'est de l'art...

Par Laurence - Publié le

À Miami, l’art contemporain a une nouvelle fois repoussé les limites du bizarre. Et cette fois, c’est Beeple — l’artiste numérique devenu symbole de la folie NFT — qui signe l’installation la plus dérangeante (et le plus gros buzz du moment) de l’Art Basel 2025.

Son œuvre ? Une meute de chiens-robots à taille réelle, dotés de têtes hyper-réalistes de Mark Zuckerberg, Elon Musk, Andy Warhol, Pablo Picasso… et lui-même. Le tout, avec une particularité : ces créatures défèquent des œuvres générées par IA.


Robot Beeple
Image Beeple


Un dispositif absurde… et totalement réfléchi



Les quadrupèdes mécaniques de couleur beige se figent quelques secondes avant de se redresser pour expulser (oui oui...) une impression façon Polaroid. Un écran clignote alors affichant POOP MODE (oui oui toujours...).

Au-delà du choc visuel, le concept Regular Animals repose sur un système technique sophistiqué. Des caméras intégrées dans les têtes capturent en permanence le public, les œuvres voisines, les mouvements environnants. Ces images sont ensuite transformées — via un générateur IA — en créations uniques que les chiens-robots expulsent toutes les quelques minutes.

Image Beeple
Image Beeple


Au total, 1 028 impressions seront produites pendant l’exposition, dont 256 certifiées comme NFT. Chacune porte la mention Excrement Sample, un clin d’œil revendiqué au flux ininterrompu de contenus générés par IA sur Internet.

Et derrière la provocation, Beeple pose une vraie question : l’art doit-il encore être produit et interprété par les artistes, ou est-il désormais façonné par les modèles d’IA et les milliardaires de la tech qui contrôlent les plateformes où nous consommons l’image ?



Déjà sold out



Beeple ne s’en cache pas : les bigs techs sont au cœur de son propos. Il fut un temps où l’on voyait le monde à travers les yeux des artistes../.. Aujourd’hui, on le voit à travers les algorithmes conçus par Elon ou Mark. Ils décident ce que nous voyons.

Pour souligner ce décalage, chaque chien-robot adopte une esthétique particulière : les images du robot Mark Zuckerberg évoquent une version low-cost de Matrix, celles du robot Picasso reprennent des formes cubistes, celui à l'effigie Elon Musk est présenté comme un cognitive blueprint, le chien-Beeple est qualifié de dystopic futurism.

Sur les réseaux, les réactions oscillent entre hilarité nerveuse, malaise et fascination. Certains parlent d’une œuvre terrifiante, absurde, incompréhensible, voire au-delà du dérangeant. D’autres — beaucoup plus nombreux qu’on ne l’imagine — veulent en acheter un exemplaire. Mais ils arrivent déjà trop tard : les six chiens-robots se sont vendus avant même la fin du vernissage, 100 000 dollars pièce. Il faudra donc attendre leur prochaine tournée internationale — ou un mouvement d’un de leurs riches propriétaires — pour les revoir.

Qu'en penser ?



Au delà du buzz et de la provocation, Beeple pointe un glissement culturel : celui d’un monde où l’expression artistique, la mise en récit visuelle et le partage d’images sont désormais dominés par la technologie. Une génération où l’imaginaire collectif n’est plus façonné par des artistes, mais par des feed algorithmique, des plateformes et des IA. Que se passe-t-il si les œuvres nous observent, nous analysent et se souviennent de nous autant que nous nous souvenons d’elles ? Une belle question pour le prochain bac de philo !
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