Elon Musk justifie sa folle demande de rémunération de 1000 milliards de dollars. Lors de la présentation des résultats de Tesla, le PDG a expliqué avoir besoin de ce plan pour garantir son influence sur la future armée de robots Optimus et ne pas être évincé par des terroristes corporate.
Pourquoi veut-il 1000 milliards ? Pour le contrôle.
Elon Musk a profité de la présentation des résultats financiers de Tesla pour justifier son nouveau plan de rémunération. Il s'agit d'un bonus gigantesque, estimé à près de 1000 milliards de dollars, qui serait versé sur plusieurs années. Mais selon lui, l'argent n'est pas le sujet : Ce n'est pas comme si j'allais dépenser cet argent.
Ce qu'il veut vraiment, c'est le contrôle. Il affirme ne pas être à l'aise à l'idée de construire une énorme armée de robots (le projet Optimus) s'il risque de se faire virer en cours de route. Ce plan, s'il est accepté par les actionnaires (les propriétaires de l'entreprise), ferait passer sa part de Tesla de 13% à près de 29%. Il estime avoir besoin de ce poids (environ 25%) pour avoir une forte influence.
Musk attaque les experts qui conseillent les actionnaires
Si Elon Musk est si nerveux, c'est parce que deux sociétés d'experts, ISS et Glass Lewis, ont conseillé aux actionnaires de rejeter ce bonus. Le rôle de ces sociétés est de guider les très gros investisseurs (comme les fonds de pension ou les banques) dans leurs votes lors des assemblées générales.
Furieux, Musk les a insultés en direct, les traitant de terroristes corporate qui n'ont aucune foutue idée de ce qu'ils font. Il craint que ces recommandations ne fassent capoter le vote. Pour ne rien arranger, son précédent méga-bonus (datant de 2018) est lui aussi toujours contesté devant la justice américaine.
Un million de robots ? La réalité du projet Optimus
Cette armée de robots est le nom qu'il donne au projet Optimus, le robot humanoïde de Tesla. Musk le présente comme une invention qui va changer le monde, mettre fin à la pauvreté et devenir une machine à cash infinie. Pour l'instant, la réalité est plus nuancée : les prototypes montrés au public peinent à faire des tâches simples et il a été révélé qu'ils étaient en partie télécommandés lors d'événements de présentation.
L'obtention des 1000 milliards est d'ailleurs liée à des objectifs qui semblent aujourd'hui irréels, comme livrer un million de ces robots et multiplier la valeur boursière totale de Tesla pour atteindre 8 500 milliards de dollars. Les actionnaires voteront le 6 novembre.
On en dit quoi ?
Difficile de ne pas voir cette sortie sur l'armée de robots comme une forme de chantage. Musk dit clairement aux actionnaires : si vous voulez que je développe l'IA chez Tesla, vous devez signer cet énorme chèque. Il oublie un peu vite que s'il n'a plus que 13% de l'entreprise aujourd'hui (contre plus de 20% avant), c'est parce qu'il a lui-même vendu des milliards de dollars d'actions Tesla pour s'acheter son jouet personnel, X. En agitant la menace d'être viré, il met une pression maximale sur les actionnaires : c'est sa vision, ou rien. Reste à savoir si ces derniers apprécieront le procédé, surtout quand il insulte les experts censés les protéger.