Une heure de temps d'écran par jour à 2 ans ! Est-ce trop ?

Ce matin, dans l'actualité française, il est question de temps d'écran chez les plus jeunes.

Un temps dépassant les recommandations de l’OMS

Santé Publique France publie aujourd’hui son Étude longitudinale française depuis l’enfance (Elfe), qui apporte de nouveaux chiffres sur le temps d’exposition aux écrans des enfants âgés de 2 à 5 ans et demi.

Précisons que cette dernière a été menée sur un panel de 18 000 enfants nés en 2011, qui seront d'ailleurs suivis sur 20 ans. Elle avait pour but d’interroger les parents sur de multiples aspects de la vie de leur(s) enfant(s), notamment sous l’angle des sciences sociales, de la santé et de l’environnement.

Ainsi, le temps d'écran passé par les petits est en hausse ces dernières années en France. Si diverses enquêtes transversales ont déjà constaté que le temps passé devant les écrans par les enfants français a augmenté ces dernières années, celle-ci décrit pour la première fois à l’échelle nationale et de façon longitudinale celui des jeunes enfants, souligne l’Agence nationale de santé publique. Un temps qui dépasse les recommandations scientifiques et qui présente des risques cognitifs.

Globalement, le temps d'écran quotidien serait en moyenne de 56 minutes à 2 ans, 1h20 à 3 ans et demi et 1h34 à 5 ans et demi. Ce décompte serait bien supérieur aux préconisations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui conseille déjà de ne pas laisser les enfants de moins de 2 ans devant un écran, puis de limiter le temps à 1 heure par jour entre 2 et 5 ans.

Au niveau du support, la télévision reste l’écran principal visionné par les jeunes enfants, même si la tendance s'inverse avec l'âge mais aussi la scolarité. À 5 ans et demi, 98 % des enfants regardent la télévision, 54% jouent avec une tablette ou un ordinateur et 26% avec un smartphone au moins une fois par semaine.

Des disparités sociales

S’il n’y a pas de différences entre les filles et garçons, il en existerait a priori des importantes selon la région de résidence, le statut social et l’histoire migratoire observés.

Ces disparités sociales varieraient donc, en fonction des origines, des milieux, de la composition du foyer ou encore des revenus moyens. Mais on doit tenir compte du contexte économique et sanitaire, le Covid ayant servi d'accélérateur à une tendance déjà bien marquée.

Mais, les auteurs reconnaissent quelques limites à leur étude, les mesures étant notamment des données déclaratives. Mais ils relèvent un risque accru de surpoids et d’obésité, et de difficultés dans le développement du langage et du développement cognitif associés à l’usage des écrans.