Chaque année, du 6 au 8 février, c’est la Journée mondiale sans téléphone portable. L’idée ? Faire une pause et réfléchir à l’emprise qu’a ce petit objet sur nos vies. En théorie, c’est intéressant. En pratique… c’est une autre histoire. En 2025, où 95 % des Français possèdent un smartphone, décrocher complètement relève presque de l’exploit. J’ai tenté, j’ai tenu 38 secondes.
Un défi plus compliqué qu’il n’y paraît
On ne parle pas forcément d’addiction sévère, mais il faut être honnête : une journée sans téléphone, ça complique un peu tout. Plus de GPS pour ne pas se perdre, plus de messagerie instantanée pour prévenir qu’on est en retard (ou juste pour envoyer un t’es où ? toutes les cinq minutes), plus de réseaux sociaux pour scroller machinalement en attendant le bus… Et puis clairement, qui se souvient encore du numéro de ses proches par cœur ? (Et même, qui a encore un téléphone fixe à la maison ?)
Moi en train de ne pas utiliser mon iPhone
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
Les Français passent en moyenne 2 h 34 par jour sur leur smartphone. Certains, en particulier les plus jeunes, explosent ces statistiques avec des journées entières les yeux rivés sur leur écran. Il y a ceux qui s’en servent surtout pour bosser (les artisans, les commerçants, les créateurs de contenu…) et ceux qui l’utilisent pour tout le reste : se divertir, se renseigner, discuter, payer, commander à manger… Bref, le smartphone est devenu une télécommande géante pour gérer nos vies.
Addiction ou simple habitude ?
Alors oui, on pourrait dire que c’est un outil ultra-pratique et qu’il n’y a pas de mal à l’utiliser souvent. Mais quand on se surprend à tendre la main vers son téléphone qui n’est même pas là, ou à entendre des notifications imaginaires, c’est peut-être un petit signal d’alerte… Le pire, c’est cette impression de vide quand on se retrouve sans rien à scroller. Une salle d’attente sans téléphone, c’est un retour brutal à l’ennui pur et dur, et ça n’est pas le vieux Ici Paris de 2003 posé sur la table qui vous aidera à vous sevrer.
Certaines écoles ont déjà pris le problème à bras-le-corps
Dans plusieurs collèges, les élèves doivent déposer leur téléphone à l’entrée. Résultat ? Ils recommencent à se parler et à jouer à la récré. Comme quoi, ce n’est pas totalement impossible de décrocher… Mais et pour nous, les adultes ?
Une journée sans téléphone, vraiment ?
Évidemment, personne ne vous oblige à éteindre votre smartphone du matin au soir. Mais pourquoi ne pas essayer de réduire un peu l’usage, juste pour voir ? Désactiver les notifications inutiles, éviter de scroller sans but ou laisser son téléphone dans une autre pièce le soir, ce sont des petites habitudes qui peuvent déjà faire la différence. À titre personnel j’ai par exemple activé la limitation du temps d’écran sur la plupart des applications de réseaux sociaux, et c’est déjà pas mal. Et surtout, le soir, je me force à ne pas scroller, et à lire sur ma Kindle, tranquillement.
Nos parents ont bien survécu sans téléphone portable… On doit pouvoir essayer de limiter un peu non ?