Après une bataille juridique houleuse qui dure depuis près de quatre ans, Fortnite est officiellement de retour sur l’App Store iOS aux États-Unis. En effet, après avoir boudé pendant quelques jours, Apple a fini par approuver la dernière soumission d’Epic Games, marquant la première réapparition du jeu sur la plateforme depuis son retrait fracassant en 2020.
Un revirement judiciaire décisif
En fin de semaine dernière, Apple ne semblait pas disposée à réintégrer Fortnite dans l'App Store, et ce malgré une décision de janvier 2024. Mais la situation s'est accélérée avec une nouvelle intervention de la juge Yvonne Gonzalez Rogers. Pour rappel, cette dernière en charge du dossier a demandé aux deux parties de bien vouloir régler leurs différends sous peine de retourner derrière la barre.
Donnant un ultimatum de 48 heures à chacun des deux, elle avait même menacé de convoquer un dirigeant d’Apple au tribunal, une pression suffisante pour faire plier la firme de Cupertino. Après tout, une convocation de Tim Cook aurait pu faire tache...
Le point sur la situation
Aujourd'hui, on peut donc télécharger Fortnite sur l’App Store iOS aux États-Unis, mais également via l’Epic Games Store dans l’Union européenne, grâce au DMA. En revanche, le jeu n’est toujours pas accessible via l’App Store dans d’autres régions du monde. Aux États-Unis, les joueurs peuvent à nouveau acheter de la monnaie virtuelle via le site web d’Epic, sans passer par les achats in-app —une autre fonctionnalité rendue possible par la récente décision judiciaire contre les restrictions d’Apple.
Si Fortnite est de retour, le conflit juridique n’est pas pour autant terminé. Apple a interjeté appel de la dernière décision, qui l’oblige à autoriser les liens vers des moyens de paiement externes dans les apps. La firme défend toujours son modèle économique basé sur une commission perçue sur toutes les transactions via l’App Store, un pilier menacé par cette décision.
Ce retour de Fortnite illustre une victoire symbolique pour Epic Games, mais aussi une pression croissante sur Apple pour assouplir son contrôle sur l’écosystème iOS, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe.