Acer a officiellement annoncé une hausse de 10 % sur ses ordinateurs portables aux États-Unis à partir du mois de mars 2025. En cause ? Les nouvelles taxes imposées par l’administration Trump sur les importations chinoises. Selon son PDG, Jason Chen, cette augmentation est une conséquence directe de cette taxe, et pourrait n’être qu’un début.
Un impact qui varie selon les fabricants
Le problème est simple : la majorité des ordinateurs portables sont assemblés en Chine. Même des marques comme Dell, HP ou Apple, qui fabriquent une partie de leurs modèles ailleurs, restent dépendantes des composants chinois. Acer, lui, a déjà déplacé la production de ses PC fixes en dehors de la Chine après les premiers tarifs de Trump en 2018, mais ce n’est pas encore le cas pour ses ordinateurs portables.
D’autres marques comme Lenovo ou Asus sont encore plus exposées, car elles ont été plus lentes à diversifier leur production. Pourtant, pour l’instant, elles restent silencieuses sur une éventuelle augmentation des prix.
Stocker avant la tempête
Si Acer est le premier à réagir, c’est aussi parce que la plupart des fabricants ont anticipé le coup en remplissant leurs stocks avant l’entrée en vigueur des nouvelles taxes. Résultat : les prix restent stables, du moins jusqu’à l’épuisement de ces stocks. Mais une fois que ces machines auront été vendues, il faudra bien prendre en compte la hausse des coûts.
C’est aussi ce qui se murmure chez les revendeurs. Des discussions sur Reddit évoquent déjà des hausses de 10 à 25 % sur certaines gammes chez CDW, un grand distributeur américain de matériel informatique.
Vers un report des achats ?
Mauvais timing pour les consommateurs : Windows 10 arrive en fin de vie en octobre 2025, et beaucoup d’entreprises doivent renouveler leur matériel pour passer à Windows 11. Avec des prix en hausse, certains risquent de repousser leurs achats, de chercher des alternatives reconditionnées ou de payer pour les mises à jour de sécurité prolongées de Windows 10.
En attendant, Acer justifie sa décision en expliquant qu’elle est inévitable. Mais si ses concurrents restent silencieux pour l’instant, il semble peu probable qu’ils puissent absorber ces hausses sur le long terme. Si Acer est le premier à franchir le pas, la vraie question est : combien de temps les autres fabricants vont-ils tenir avant de faire la même chose ? Affaire à suivre.