C'est l'alliance de l'ancien et du nouveau monde de l'aéronautique. Le géant des moteurs d'avion GE Aerospace a annoncé un partenariat stratégique avec la startup d'avions électriques BETA Technologies. Au programme : un investissement de 300 millions de dollars et le développement commun de moteurs hybrides pour les "taxis volants" du futur.
Le meilleur des deux mondes : l'hybride-électrique
Au cœur de ce partenariat se trouve le développement d'un "turbogénérateur hybride-électrique". Derrière ce nom barbare se cache une idée simple : combiner une petite turbine à gaz traditionnelle de GE, qui agira comme un générateur, avec les moteurs et batteries électriques de haute performance de BETA.
Comme pour les voitures, l’objectif est de résoudre le plus gros problème de l'aviation 100% électrique : son autonomie très limitée. En utilisant la turbine comme un "prolongateur d'autonomie", les futurs aéronefs à décollage vertical pourront voler plus loin, plus vite et avec une plus grande charge utile.
(Ils sont contents)
Une alliance "gagnant-gagnant"
Cette alliance est stratégique pour les deux entreprises. Pour GE Aerospace, c'est une manière de mettre un pied très solide dans le marché naissant de la "mobilité aérienne avancée", en s'appuyant sur ses moteurs à turbine déjà existants et certifiés.
Pour BETA Technologies, c'est une opportunité en or. La startup reçoit une injection de capital massive de 300 millions de dollars, et bénéficie de l'immense expérience de GE dans la production à grande échelle et les processus de certification, qui sont le principal casse-tête du secteur.
BETA, une startup qui a déjà fait ses preuves
GE ne s'est pas associé avec n'importe qui. La startup du Vermont, BETA Technologies, est l'une des plus avancées du secteur. Son aéronef électrique ALIA a déjà traversé les États-Unis et l'Europe en vol, et l'entreprise a livré son tout premier appareil de série à un client en Norvège le mois dernier.
On en dit quoi ?
Ce partenariat est un signal très fort pour l'avenir de l'aviation légère. C'est aussi un aveu que le "tout-électrique" à batterie, s'il fonctionne pour de très courts trajets, n'est pas encore une solution viable pour des usages plus polyvalents. En tous cas dans l’aviation.
L'approche hybride-électrique apparaît aujourd'hui comme la voie la plus réaliste pour faire décoller ce marché des "taxis volants". En combinant la fiabilité d'une turbine thermique avec l'efficacité et le silence (au décollage et à l'atterrissage) des moteurs électriques, GE et BETA pourraient avoir trouvé la formule gagnante pour les dix prochaines années. Et vous, les "taxis volants" électriques, vous y croyez pour bientôt ?