Encore un revers pour Elon Musk dans l’affaire des licenciements massifs après son rachat de Twitter en 2022. Plusieurs anciens employés viennent de remporter des victoires en arbitrage concernant leurs indemnités de départ. En cause ? Un email intitulé A Fork in the Road, envoyé par Musk, qui leur laissait le choix entre un mode de travail « extrêmement hardcore » ou quitter l’entreprise tout de suite. Problème : ceux qui n’avaient pas répondu n’étaient pas censés démissionner, mais ils ont pourtant été traités comme tels.
Licenciés ou partis de leur plein gré ?
Lorsqu’il a racheté Twitter pour 44 milliards de dollars, Musk n’a pas perdu de temps avant de réduire les coûts. Résultat : plus de la moitié des employés licenciés et une promesse d’indemnités pour ceux qui partaient. Sauf que certains ont été mis à la porte sans toucher ce qui leur était dû. Quatre ex-employés viennent donc d’obtenir gain de cause, et ils ne sont pas les seuls à avoir entamé des démarches.
L’avocate Shannon Liss-Riordan, qui représente plus de 2 000 anciens salariés de Twitter/X, a déjà remporté 20 affaires similaires. Et ça commence à coûter cher : chaque victoire oblige l’entreprise à payer non seulement les indemnités contestées, mais aussi les frais de justice et les intérêts.
Musk applique la même méthode… au gouvernement
Si l’histoire s’arrêtait là, ce serait déjà un casse-tête juridique pour Musk. Mais non. Depuis qu’il est devenu conseiller de Donald Trump sur la réduction des dépenses publiques, il applique le même genre de stratégie aux fonctionnaires fédéraux.
Vous le savez, il y a quelques jours, plus de deux millions d’employés du gouvernement ont reçu un email avec le même objet : A Fork in the Road. En gros, soit ils acceptaient les nouvelles conditions, soit ils pouvaient partir avec un salaire garanti jusqu’en septembre. Et forcément, ça pose problème. Plusieurs recours en justice sont déjà en cours, et des élus, y compris républicains, commencent à s’inquiéter des conséquences de cette politique de “nettoyage”.
Des condamnations qui s’accumulent
Si aux États-Unis la plupart des litiges se règlent en arbitrage privé, certaines affaires deviennent publiques. L’année dernière, un ancien employé irlandais de Twitter a obtenu une indemnisation record de 550 000 euros pour licenciement abusif. Autant dire que les décisions défavorables à Musk s’accumulent et pourraient bien l’obliger à revoir sa façon de gérer ces “coupes budgétaires”.
Musk, de son côté, reste fidèle à sa ligne : selon l’administration Trump, ces décisions sont légales et nécessaires pour éviter le gaspillage des fonds publics. Reste à voir si la justice partagera son avis.