Alors que les États-Unis poursuivent leur bras de fer commercial avec la Chine, Donald Trump s’est une nouvelle fois exprimé sur le sujet explosif des taux de douane. Alors que la guerre commerciale bat son plein entre les États-Unis et la Chine, une entreprise semble bénéficier d’un traitement à part : Apple.
Une pomme à la Maison Blanche
À l’occasion d’une rencontre officielle avec le président salvadorien Nayib Bukele, le président américain a évoqué, devant la presse, ses relations avec certains dirigeants d’entreprises technologiques, dont le patron d’Apple.
Interrogé sur les éventuelles exemptions à venir pour des produits électroniques comme les smartphones ou les ordinateurs portables, Le président a cité nommément Tim Cook, affirmant l’avoir aidé récemment.
Je parle à Tim Cook. J’ai aidé Tim Cook récemment, a déclaré Trump, avant d’insister sur son approche flexible : Je ne change pas d’avis, mais je suis flexible… Parfois, il faut passer par-dessus ou en dessous du mur.
Apple (presque) épargnée par les tarifs
Les récents ajustements fiscaux annoncés par l’administration américaine ont épargné -momentanément- les produits phares d’Apple, notamment les iPhone, MacBook et processeurs pourtant tous fabriqués en Chine. Ces exclusions n’ont pas manqué de surprendre, dans un contexte où d’autres fabricants ont vu leurs coûts d’importation bondir de 10 à 25 %.
Si les raisons précises de ces exemptions restaient floues jusqu’ici, la déclaration de Donald Trump semble accréditer l’idée que les discussions privées avec Tim Cook ont pesé dans la balance.
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump affiche -unilatéralement- une proximité avec le CEO d’Apple. Sous son premier mandat, Tim Cook s’était déjà rendu plusieurs fois à la Maison-Blanche, cherchant à défendre les intérêts de son entreprise face aux tensions commerciales. Cette position pragmatique avait été saluée à l’époque par Donald Trump, qui le considérait comme un dirigeant respecté, qui sait parler de business.
À l’heure où les États-Unis revoient leur stratégie industrielle pour relocaliser une partie de la production de semi-conducteurs, le rôle d’Apple dans cet équilibre géopolitique reste crucial. L’entreprise, dont une part importante de la chaîne d’assemblage repose encore sur la Chine, pourrait bénéficier d’une attention particulière à Washington.
Donald Trump l’a rappelé : sa politique reste souple (ce qui se traduit par des changement assez fréquents) et chaque cas sera examiné individuellement. Apple semble, pour l’instant, dans les petits papiers de l’ancien président. Mais cette bienveillance tarifaire pourrait-elle durer si la guerre commerciale s’intensifie ?
Le message est clair : Tim Cook reste un interlocuteur privilégié aux yeux de Donald Trump. Car Apple est aussi une poule aux œufs et en excellent homme affaires, le patron de la Maison Blanche sait parfaitement où placer ses intérêts ! Il reste à savoir comment Cupertino se tiendra à l’écart de nouvelles vagues de sanctions fiscales, notamment celles visant les semi-conducteurs dans les prochaines semaines.
