La néobanque allemande N26 suit les pas de Revolut et étend ses activités au secteur des télécoms en Allemagne, avec le lancement d’une offre mobile entièrement numérique via eSIM, en partenariat avec Vodafone. Trois forfaits 5G sont proposés, avec appels, SMS illimités et roaming inclus.
N26 devient opérateur mobile en Allemagne
La néobanque allemande N26 fait donc un pas dans le monde des télécoms. En partenariat avec Vodafone, elle propose désormais une offre mobile destinée à ses clients allemands. L’activation se fait directement dans l’app via une eSIM, sans carte physique ni paperasse. Trois forfaits 5G sont disponibles : 10 Go à 13,99 €/mois, 30 Go à 19,99 € et 100 Go à 34,99 €, tous avec appels et SMS illimités et roaming inclus dans l’UE. Le service cherche s’intègre dans l’écosystème bancaire de N26, qui ambitionne de devenir une super-app à la manière de WeChat.
Une offre simple mais pas particulièrement compétitive
Si N26 promet une expérience fluide et entièrement digitale, les tarifs sont clairement dans la fourchette très haute du marché. En comparaison, en France, certaines offres 5G affichent 100 Go pour moins de 7 € par mois, par exemple chez RED. En plus, les débits proposés par N26 sont plafonnés à 100 Mbps en réception, bien en-dessous des performances maximales de la 5G. Alors certes nous parlons de l’Allemagne, marché réputé pour ses prix élevés et son manque de concurrence, mais ça reste tout de même des prix très élevés, qui n’apportent rien au marché germanique d’un point du vue disruptif.
Une stratégie de fidélisation plus que de conquête
N26 ne cache pas sa volonté de se diversifier et de renforcer la fidélité de ses cinq millions de clients. En intégrant des services du quotidien comme la téléphonie mobile, la néobanque veut imposer son app comme un point d’entrée unique pour les besoins numériques de ses utilisateurs. Après la gestion des comptes, les placements, ou les cryptos, voici donc la SIM.
Vou savez compris, derrière ce lancement, il y a surtout l’ambition d’un modèle inspiré des super-apps asiatiques. L’objectif ? Devenir une plateforme unique mêlant finance, consommation, et connectivité. Le fondateur Valentin Stalf évoque déjà une possible extension de l’offre à d’autres marchés européens, dont la France. Mais pour l’instant, aucun calendrier n’est précisé. Si les enseignes de grande distribution ont déjà trouvé leur place comme MVNO, les banques, elles, n’ont pas encore réussi à vraiment convaincre sur ce terrain. L’aventure de N26 sera donc scrutée de près par tout le secteur.
N26 élargit donc son champ d’action, mais sans changer fondamentalement la donne sur le marché mobile. L’avenir dira si cette diversification renforcera la position de N26, ou si elle rejoindra la longue liste des tentatives avortées d’élargissement de services bancaires vers d’autres secteurs.
