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Haine en ligne : les plateformes ont jusqu'au 14 juillet pour donner des réponses !

Par Laurence - Publié le

Cela ressemblait à une convocation devant le bureau du proviseur, si le sujet n'était pas aussi grave ! En effet, les principales plateformes (Meta, TikTok, Snapchat, X, YouTube et Twitch) étaient toutes invitées hier au ministère en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes. En effet, il s'agit de lutter et de mettre fin à la prolifération des contenus haineux ou problématiques, notamment ceux visant les mineurs.

France haine en ligne plateformes


Un rappel à la loi !



La réunion était dirigée par Aurore Bergé (ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes) et Clara Chappaz (ministre déléguée au Numérique et à l’Intelligence artificielle), en présence de l’Arcom et de la plateforme Pharos, dédiée au signalement de contenus illicites. En revanche, n'étaient pas présents les signaleurs de confiance (ndlr : ce sont les associations accréditées par l’Arcom pour demander le retrait prioritaire de contenus).

Le gouvernement a présenté une note détaillée avec plusieurs cas problématiques. Dans le désordre : des incitations à la violence, à la haine, la maigreur extrême (#Skinnytok), aux comportement dangereux pour la santé, ou encore les vidéos d'AD Laurent, dont le compte a été suspendu le 16 mai. Pour Aurore Bergé, il n'y a pas de débat moral, c’est du droit.

En effet, il ne s'agit pas pour elle de discuter sur le fond. Elle appelle à une application stricte du Digital Services Act, qui impose aux plateformes de retirer dans les plus brefs délais tout contenu manifestement illégal signalé par les utilisateurs ou les autorités. À défaut, elles s’exposent à des sanctions pouvant atteindre jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires mondial. Toutefois, dans le point presse à l 'issue de la réunion, elle reconnait que : Il y a une marge de progression significative et c’est la raison pour laquelle on va les revoir et on va continuer à y travailler collectivement.



une deadline au 14 juillet



Comme souvent pour ce genre de question, le soucis n'est pas l'existence de la norme, mais la manière de l'appliquer. Car la mise en pratique de certaines exigences ne sont toujours pas simple (comme vérifier l'âge des mineurs qui utilisent les plateformes). Aussi, la ministre entend avoir des réponses concrètes sur la modération, l'échelle des sanctions ou encore le seuil de tolérance.

Les plateformes ont jusqu’au 14 juillet pour fournir des réponses écrites claires à l’ensemble des questions posées par le gouvernement. Une nouvelle réunion est programmée juste avant la deadline pour faire le point sur l'avancée des uns et des autres. En renforçant la pression sur les géants du numérique, le gouvernement français entend faire respecter les règles, mais surtout protéger les plus jeunes des dérives en ligne.