Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics a dévoilé ses résultats financiers pour le deuxième trimestre 2025 ce jeudi 24 juillet. Ces derniers sont en nette baisse dans un contexte économique difficile. Coup dur, d'autant que le groupe avait annoncé -il y a quelques mois- un vaste plan de restructuration.
Un chiffre d’affaires en recul, mais supérieur aux prévisions
Sur la période avril-juin, STMicroelectronics a enregistréun chiffre d’affaires net de 2,77 milliards de dollars, en baisse de 14,4 % par rapport au deuxième trimestre 2024. Si la chute est significative, le chiffre dépasse toutefois légèrement les prévisions internes de la société, qui tablaient en avril sur 2,71 milliards. Le groupe enregistre également une marge brute de 33,5 %, une perte d’exploitation de 133 millions de dollars et une perte nette de 97 millions, soit -0,11 dollar par action après dilution.
Dans un communiqué, son grand patron Jean-Marc Chéry évoque une première moitié d’année difficile : Le chiffre d’affaires net a diminué de 21,1 % en variation annuelle, avec une baisse dans tous les segments reportables, pointant un environnement macroéconomique incertain. Il affirme cependant que les priorités du groupe restent de soutenir les clients, accélérer les nouveaux produits et adapter la structure industrielle et les coûts.
En attendant, l’action du fabricant franco-italien de semi-conducteurs a décroché de plus de 12 % ce jeudi à la Bourse de Paris, dans le sillage de la publication de ses résultats trimestriels. Depuis son pic atteint en mars 2023, le titre a perdu la moitié de sa valeur.
Un impact social marqué en France
Les résultats du trimestre interviennent dans un climat tendu pour STMicroelectronics, qui avait annoncé en avril un plan de restructuration, entraînant la suppression de 2 800 emplois d’ici 2028. En France, environ 1 000 postes sont concernés, notamment sur le site de Tours, où quelques centaines d’emplois devraient disparaître.
Le groupe, acteur stratégique dans l’industrie des semi-conducteurs, avait justifié cette restructuration par un besoin d’ajuster ses capacités de production face à un ralentissement global de la demande, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’électronique grand public.
Jean-Marc Chéry
Cap sur la transformation industrielle
Dans ce contexte, STMicroelectronics met en œuvre un vaste plan de transformation visant à remodeler son empreinte industrielle et à réduire ses coûts fixes. Si l’environnement reste incertain, le groupe conserve sa stratégie d’innovation, tout en préparant son redéploiement sur les prochaines années.
La suite de l’année 2025 sera donc décisive pour le fabricant, qui devra convaincre les marchés de sa capacité à rebondir, tout en gérant les conséquences sociales et industrielles de sa réorganisation.
