Le Parlement européen a définitivement adopté, le 21 octobre 2025, une réforme majeure des règles de conduite dans l’Union européenne. Cette directive prévoit notamment une validité maximale de 15 ans pour les permis de conduire, et impose à chaque renouvellement un contrôle médical obligatoire visant à vérifier l’aptitude physique et mentale des conducteurs.
zéro mort sur la route
L’objectif affiché est ambitieux : atteindre zéro mort sur les routes européennes à l’horizon 2050, contre près de 20 000 décès annuels aujourd’hui. Pour y parvenir, la directive introduit plusieurs nouveautés : la validité du permis de voiture ou moto est ainsi ramenée à 15 ans (et à 10 ans si le permis est utilisé comme pièce d’identité).
Dès le renouvellement, un contrôle médical comprenant tests de la vue et examens cardiovasculaires sera exigé. Mais dans certains États membres, ce contrôle pourra être remplacé par uen auto-évaluation.
Pour les conducteurs de 65 ans et plus, les États membres pourront imposer des visites plus fréquentes ou des durées de permis réduites. En outre, pour les jeunes conducteurs, un période probatoire minimum de 2 ans sera prévue avec des règles renforcées.
Une avancée pour la sécurité… mais des débats déjà lancés
Pour les défenseurs de la sécurité routière, cette réforme marque un grand pas en avant. La traque des déficiences visuelles ou cardiaques, souvent invisibles mais dangereuses, pourra désormais s’inscrire dans un cadre européen commun.
Pourtant, la mesure suscite aussi des réserves. Les associations d’usagers et certains conducteurs inquiets y voient une augmentation de contrôles administratifs ou une pression supplémentaire sur les seniors. D’autres redoutent des coûts de renouvellement plus élevés ou des disparités selon les États membres.
Mise en œuvre et calendrier
Les États membres disposent désormais de trois ans pour transposer la directive en droit national, puis d’une année supplémentaire pour la mettre pleinement en œuvre. Cela signifie que les premières visites médicales automatiques pourraient être exigées à partir de 2028-2029, selon le pays concerné.
En adoptant ces règles, l’Union européenne affirme que le permis ne sera plus un titre à vie, mais un document confident à validité limitée — réaffirmant que la sécurité des usagers prime sur la durée administrative. La directive marque aussi un tournant vers un permis plus connecté avec la réalité et pas seulement numérique, avec une version numérique prévue, et une meilleure coordination en cas de retrait ou suspension pour alcool ou drogues.
