Il n'y a rien à dire : Apple soigne tout particulièrement la sortie de F1 Le Film, avec Brad Pitt, qui partira en pole position cet été ! Ne se contentant plus de repousser les limites de la fiction automobile, le long métrage innove aussi côté technique en intégrant un module caméra inédit basé sur un iPhone. Un pari audacieux mêlant design sur mesure, programme personnalisé et -très grandes- ambitions cinématographiques.
Image @Tim Cook
Une caméra taillée pour la F1, basée sur...l'iPhone
Capturer une course de Formule 1 du point de vue du pilote a été un vrai défi technique. Mais les équipes de production l'ont habilement relevé à l’aide d’une solution presque inattendue : un iPhone. Mais il ne s'agissait pas juste de placer un smartphone sur une monoplace. En effet, le cœur du module utilisé pour cette caméra repose bel et bien sur des composants d’iPhone, adaptés à des contraintes vraiment extrêmes.
D'après Wired, la caméra, dissimulée dans une sorte d'aile aérodynamique fixée au châssis de la voiture, a été conçue pour respecter les spécifications physiques des déflecteurs latéraux classiques de la F1. Elle intègre un capteur de caméra d’iPhone (au vu des dates du tournage probablement celui de l'iPhone 15 Pro avec ses 48 MP), ainsi qu’une puce A17 Pro pour le traitement en temps réel.
Et puis un peu d'iOS aussi ?
Afin de répondre aux exigences du cinéma, le module conçu par Apple ne s’est pas contenté de composants internes : il fonctionne apparemment -dit Tim Cook- sous une version modifiée d’iOS, permettant l’enregistrement en ProRES et en LOG. Ce format d’image plate permet aux monteurs d’ajuster les couleurs et le contraste en postproduction, avec une flexibilité digne des caméras professionnelles.
Le système comprend également une batterie d’iPhone (bon alors là...) et un filtre à densité neutre (ou filtre ND) pour mieux contrôler la lumière entrante. L’absence de connectivité sans fil –sécurité oblige– a été contournée grâce à une application iPad. Les cadreurs pouvaient ainsi ajuster en direct la balance des blancs, la cadence ou lancer l’enregistrement.
Ce dispositif, développé spécifiquement pour les besoins du film, a non seulement permis de capturer des séquences immersives et de très haute qualité, mais a aussi influencé les évolutions des iPhone eux-mêmes. C’est notamment ce projet qui aurait contribué à l’arrivée du support du codec couleur ACES et de l’encodage LOG.
Mais Apple n’en est pas à son coup d’essai et semble bien destinée à investir les coulisses des tournages. D’autres productions, comme 28 Ans Plus Tard de Danny Boyle, exploitent déjà les capacités vidéo des derniers iPhone. Avec F1, la firme de Cupertino prouve qu’elle peut allier puissance, grand public et exigences de l’industrie du cinéma.
