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Opera lance Neon : un navigateur IA qui va travailler pour vous

Par Vincent Lautier - Publié le

Avec Opera Neon, le navigateur devient un véritable assistant autonome. Ce nouveau produit, actuellement sur liste d’attente, promet, sur le papier, de transformer l’usage du web grâce à une intelligence artificielle capable d’agir en votre nom, même hors ligne. Un peu flippant quand même.

Opera lance Neon : un navigateur IA qui va travailler pour vous


Un navigateur pensé pour l’ère des agents intelligents



Opera revient donc avec une version réinventée de Neon, initialement lancé comme prototype en 2017. Cette fois, l’ambition est claire : proposer un navigateur “agentique”, capable non seulement d’afficher des pages web, mais aussi d’agir dessus. L’annonce a été faite pendant les Opera Browser Days à Lisbonne, quelques jours après la Google I/O. Un timing qui n’est pas anodin, vu à quel point la bataille pour les usages IA dans le navigateur s’intensifie. Neon veut être une réponse directe aux nouveautés proposées par Google, mais en optant pour une approche native et plus radicale.



Chat, Do, Make : trois fonctions, trois usages



L’interface de Neon repose sur trois piliers : Chat, Do et Make. Le premier reprend le concept de chatbot intégré, déjà connu des utilisateurs d’Aria. On peut discuter avec l’IA, lui poser des questions sur la page consultée, ou chercher des infos. Le mode Do, ex-Browser Operator, permet au navigateur d’agir pour vous : remplir un formulaire, réserver une chambre, faire du shopping. Le mode Make, lui, pousse l’automatisation plus loin. L’utilisateur formule une tâche, et l’IA la réalise, même après la fermeture du navigateur.

Opera lance Neon : un navigateur IA qui va travailler pour vous


L’agent IA qui continue de bosser quand n’être plus devant



C’est ici que Neon tente de se différencier : l’exécution des tâches complexes est déléguée à des agents IA hébergés dans le cloud européen. Vous demandez la création d’un rapport, d’un site ou d’un jeu ? L’IA analyse la demande, coordonne les étapes, et livre un résultat une fois terminé. Le tout est traité sur une machine virtuelle isolée, censée garantir la confidentialité. Opera compare ce processus à un chef d’orchestre qui distribue les rôles à différents musiciens (agents), pour livrer une œuvre finie.

Un lancement encore un peu flou



Neon n’est pas encore accessible : aucune date de sortie n’a été communiquée, ni tarif précis, sinon qu’il s’agira d’un produit par abonnement. La version bêta n’est ouverte qu’en liste d’attente. L’approche se veut volontairement expérimentale : il s’agit de tester avec les utilisateurs ce que peut devenir un navigateur quand l’IA prend vraiment le contrôle. Reste à voir si cette promesse séduira au-delà de la première curiosité technophile. De mon côté je ne vous cache pas que je suis assez sceptique.