Depuis quelques jours, des rassemblements ont lieu devant les concessions Tesla un peu partout dans le monde, et en particulier aux États-Unis. Des centaines de personnes se retrouvent pancartes en main, dénonçant l’influence grandissante d’Elon Musk sur le gouvernement. Avec le hashtag #TeslaTakeover, l’objectif est clair : frapper Musk là où ça fait mal, son entreprise phare.
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Pourquoi ces manifestations ?
Le cœur du problème, c’est bien sûr le Department of Government Efficiency, une initiative soutenue par la Maison-Blanche et dirigée par Musk. Vous le savez, sous prétexte d’optimiser les dépenses publiques, il a lancé une vague de licenciements massifs dans l’administration fédérale et dissous plusieurs agences. Ses opposants dénoncent une prise de contrôle dangereuse d’un homme d’affaires sur les institutions publiques.
Les manifestations se multiplient donc dans des villes américaines comme New York, Austin, Washington ou encore Berkeley. À certains endroits, les messages sont explicites : Stop the coup, Musk dehors ou encore Ne roulez pas en swasticar. Des Tesla ont même été taguées avec des slogans anti-Musk.
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Un boycott qui s’organise
La contestation ne s’arrête pas aux rassemblements. De plus en plus de citoyens appellent à revendre leur Tesla et à se débarrasser de leurs actions en bourse. La chanteuse Sheryl Crow, par exemple, a posté une vidéo sur Instagram montrant son véhicule en train d’être remorqué, expliquant qu’elle ne voulait plus être associée à Musk.
Sur les réseaux, certains anciens fans de la marque ironisent en partageant des stickers J’ai acheté ma Tesla avant qu’on sache que Musk était fou. Un moyen de prendre ses distances tout en gardant sa voiture. Il faut bien admettre que les propriétaires de Tesla ne sont pas responsables des dernières errances ou délires d’Elon Musk.
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L’impact sur Tesla et la bourse
Si Musk a toujours été un personnage clivant, son engagement politique commence à peser lourd sur Tesla. Après un pic en décembre suite à la réélection de Trump, l’action de l’entreprise a plongé de 30 % en quelques semaines. En Europe, les ventes sont également en chute libre : -60 % en Allemagne et en France, même si on peut très probablement relativiser cette chute, en se souvenant que les acheteurs attendent les annonces et disponibilités des nouveaux modèles de marque.
Quoi qu’il en soit, certains investisseurs s’inquiètent, et même au sein de Tesla, des employés jugent que la situation devient problématique. Une question cruciale se pose du coup : jusqu’où Musk peut-il aller sans nuire définitivement à son entreprise ? Est-ce que Tesla est sur une pente vraiment trop glissante ?