Mauvaise nouvelle pour ceux qui roulent en voiture de fonction thermique. Le gouvernement vient de modifier les règles des avantages en nature, et autant dire que ça pique pour les modèles essence et diesel. L’idée ? Alourdir leur fiscalité pour accélérer l’électrification des flottes d’entreprise. En revanche, les véhicules électriques conservent un gros coup de pouce… mais sous certaines conditions.
Les voitures thermiques vont coûter plus cher
Jusqu’ici, si vous aviez un véhicule de fonction acheté par votre entreprise, son avantage en nature était calculé sur une base de 9 % de son prix d’achat. À partir du 1er février 2025, ce sera 15 %. Et si le carburant est inclus, ça grimpe même à 20 %. Pour les voitures en location, la facture est encore plus salée : on passe de 30 % à 50 % du coût annuel (location, entretien, assurance compris), et même à 67 % si l’employeur prend en charge le carburant.
En clair, les entreprises vont devoir payer plus de charges sociales sur ces véhicules, et les salariés risquent de voir leur imposition augmenter. L’objectif est évident : rendre les voitures thermiques moins attractives pour inciter à passer à l’électrique.
Les électriques avantagées… mais pas toutes
Pour les voitures électriques, l’État maintient un abattement fiscal, mais avec un gros changement. Avant, elles bénéficiaient d’une réduction de 50 % sur l’évaluation de l’avantage en nature. Désormais, c’est 70 %, avec un plafond fixé à 4 582 euros par an. Autre avantage : l’électricité utilisée pour recharger au bureau ne compte pas dans le calcul, et celle consommée à domicile est prise en compte à 50 %.
Mais attention, cette réduction ne s’applique qu’aux modèles ayant un bon « éco-score ». En gros, seuls les véhicules électriques produits en Europe seront concernés. Exit donc les modèles chinois comme ceux de BYD ou MG, mais aussi certains véhicules haut de gamme qui ne remplissent pas les critères.
Entreprises et salariés parfois contrariés
Sans surprise, les professionnels du secteur ne sont pas emballés. Le syndicat des loueurs longue durée et l’organisation Mobilians dénoncent une réforme appliquée sans concertation, avec des règles complexes et une hausse des charges pour les entreprises. Pour les salariés, la voiture de fonction est souvent un avantage salarial important, et cette réforme pourrait réduire son attractivité.
Vers un verdissement forcé des flottes ?
Avec ces nouvelles règles, le message est clair : les voitures thermiques deviennent un poids fiscal, alors que l’électrique reste favorisé… du moins pour certains modèles. Reste à voir si les entreprises suivront le mouvement ou si elles freineront des quatre fers face à ces nouvelles contraintes.