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Renault appelle l'IA à la rescousse pour son SAV et ses ateliers

Par Vincent Lautier - Mis à jour le

Face à des pannes de plus en plus complexes et des difficultés à recruter, Renault a présenté sa stratégie pour moderniser ses ateliers. Le plan repose sur trois innovations basées sur l'intelligence artificielle : un "Shazam" pour les bruits, un outil de diagnostic à distance et un robot-peintre.

Renault appelle l'IA à la rescousse pour son SAV et ses ateliers


Un "Shazam" pour les bruits suspects



C'est une situation que tous les automobilistes connaissent : ce petit bruit suspect, difficile à décrire, qui vous pousse à aller au garage. Pour aider ses techniciens, Renault a développé une IA capable d'analyser les sons d'un véhicule.

L'outil, qui est en cours de déploiement, s'appuie sur une base de données de près de 2 000 bruits différents. Le mécanicien peut enregistrer le son avec son téléphone, et l'IA l'aide à identifier l'origine probable de la panne. À terme, les clients pourront même envoyer un enregistrement directement depuis leur voiture.

Renault appelle l'IA à la rescousse pour son SAV et ses ateliers


Diag Predict : l'IA qui anticipe les pannes



Le deuxième outil, baptisé "Diag Predict", sera déployé en 2026. L'idée est d'utiliser les données envoyées par les voitures connectées (à partir de la Mégane E-Tech) pour anticiper les pannes avant même que le client n'arrive au garage.



En analysant les codes d'erreur à distance, l'IA peut prédire quelles pièces seront nécessaires pour la réparation. L'objectif est de mieux organiser les rendez-vous, de commander les pièces en amont et d'éviter que le client ne se déplace pour rien.

Renault appelle l'IA à la rescousse pour son SAV et ses ateliers


Un robot-peintre pour assister les carrossiers



Enfin, Renault a présenté un prototype de robot-peintre, développé par sa filiale Ixell. Son rôle n'est pas de remplacer les carrossiers-peintres, mais de les assister sur les tâches les plus répétitives et les moins valorisantes.

Il pourrait par exemple se charger de la peinture d'éléments simples comme un capot, en garantissant une application parfaite, même sur les teintes les plus difficiles comme le nouveau vert de la future Twingo.

On en dit quoi ?



L'approche de Renault est pragmatique. Plutôt que de fantasmer sur une IA qui ferait tout, ils utilisent la technologie pour répondre à des problèmes très concrets : la difficulté à diagnostiquer des pannes complexes et le manque de main-d'œuvre qualifiée dans les ateliers. C'est malin.

Sauf que voilà, on peut se demander si ces outils vont vraiment bénéficier au client final, ou s'ils serviront surtout à optimiser les coûts et la logistique de Renault. La fameuse blague "Renault, tous les jours un bruit nouveau" vient d'un long passif. On espère que cette IA ne sera pas juste un pansement high-tech.

Cette démarche tranche avec celle d'Apple, qui utilise aussi l'IA pour le diagnostic (état de la batterie, etc.), mais de manière totalement invisible pour l'utilisateur. Renault, lui, choisit de rendre ses outils visibles. Reste à voir quelle approche est la plus efficace. Et vous, vous êtes ok pour que l’IA répare votre voiture ?

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