Google déploie la bêta d'Android Auto 15.5. Cette version impose désormais Android 9 (Pie) au minimum, et abandonne officiellement le support d'Android 8 (Oreo). Une évolution nécessaire pour préparer l'arrivée de l'IA Gemini dans les voitures, mais qui laisse quelques utilisateurs sur le carreau.
La fin du support pour Android Oreo
Google commence à faire le ménage dans les vieux appareils compatibles avec son système embarqué. La dernière version bêta d'Android Auto, numérotée 15.5, est en cours de déploiement chez les testeurs. La nouveauté principale n'est pas une fonctionnalité visible, mais un changement technique sous le capot : cette version impose désormais Android 9.0 (Pie) comme système d'exploitation minimum pour fonctionner.
Jusqu'à présent, la plateforme tolérait encore les appareils tournant sous Android 8.0 (Oreo), un OS lancé en 2017. Ce support étendu est officiellement terminé, comme le confirment les listings de l'application sur le Play Store (pour les bêtas) et les dépôts APK.
L'IA en approche comme justification
Ce changement de prérequis n'est pas un simple caprice de développeur, il prépare l'arrivée de technologies plus lourdes et gourmandes. Google est en pleine phase d'intégration de ses nouvelles fonctionnalités d'intelligence artificielle, et notamment de Gemini, qui doit à terme remplacer l'actuel Google Assistant dans l'habitacle.
L'objectif est de permettre des interactions plus complexes et une intégration plus profonde avec les applications, les messages ou les calendriers, sans avoir à quitter la route des yeux. Le problème est qu'Android 8.0 n'est tout simplement pas taillé pour supporter ces avancées.
Quel impact pour les utilisateurs concernés ?
Concrètement, si vous possédez encore un smartphone bloqué sous Android 8, vous ne recevrez plus aucune mise à jour d'Android Auto. Cela signifie la fin des nouvelles fonctionnalités, des correctifs de bugs ou des éventuelles refontes de design.
L'application ne va pas s'arrêter de fonctionner du jour au lendemain ; il sera possible de continuer à utiliser la version actuelle (probablement la 15.4) jusqu'à ce que Google coupe totalement le service. Certains analystes prédisent une fin de service complète d'ici l'été 2026.
L'impact devrait quand même être limité : en avril 2025, les statistiques montraient que seulement 4% des appareils actifs tournaient encore sous Android 8 ou 8.1. Mais bon, 4% ça n’est pas rien.
On en dit quoi ?
C'est une évolution logique et inévitable. On ne peut pas reprocher à Google de vouloir faire évoluer sa plateforme, surtout quand la concurrence (coucou Apple CarPlay) s'apprête aussi à intégrer des fonctions plus intelligentes. Maintenir la compatibilité avec un OS vieux de huit ans coûte cher en ressources de développement et freine l'innovation pour 96% des utilisateurs. Google a d'ailleurs pris son temps, en laissant s'écouler plus d'un an entre l'annonce de la fin de support et son application réelle. C'est moins de l'obsolescence programmée qu'une simple nécessité technique pour faire tourner les modèles d'IA de Gemini, qui sont au cœur de la nouvelle stratégie de l'entreprise. Pour les 4% restants, il n'y a pas de miracle : il faudra changer d'appareil pour profiter des nouveautés. L’occasion de vous payer un iPhone, si vous voulez mon avis.