Le fabricant de smartphones vient d'annoncer avoir franchi le seuil des 500 000 livraisons de véhicules électriques. Un exploit réalisé en moins de deux ans, là où Tesla avait mis plus de 15 ans pour atteindre ce palier. Et la branche automobile est déjà rentable.
Une ascension fulgurante
Xiaomi a officialisé ce cap symbolique sur Weibo le 2 décembre 2025. Le constructeur avait lancé ses premières livraisons le 3 avril 2024 avec la berline SU7, soit environ 20 mois pour atteindre ce demi-million de véhicules. Pour mettre les choses en perspective, Tesla avait mis plus de 15 ans pour franchir ce même seuil, même si c'est difficilement comparable. L'objectif initial de Xiaomi pour 2025 était de 300 000 véhicules. Il a été révisé à 350 000 en mars, puis dépassé bien avant la fin de l'année. Le constructeur vise désormais plus de 400 000 livraisons sur l'année complète, avec un rythme de plus de 40 000 unités par mois maintenu depuis trois mois consécutifs.
Déjà rentable au troisième trimestre
L'autre surprise vient des résultats financiers. La division automobile de Xiaomi a dégagé un bénéfice net de 700 millions de yuans (environ 85 millions d'euros) au troisième trimestre 2025. C'est le premier trimestre rentable pour cette branche, et le chiffre d'affaires a atteint 29 milliards de yuans (3,5 milliards d'euros). Plus de 97 % des revenus de cette division proviennent des ventes de véhicules. À titre de comparaison, HIMA, la branche automobile de Huawei, avait mis trois ans pour atteindre la rentabilité. Xiaomi y est parvenu en 18 mois.
Deux modèles qui cartonnent
La gamme Xiaomi Auto repose sur deux modèles principaux. La berline SU7, lancée en mars 2024, existe aussi en version Ultra haute performance depuis février 2025. Le SUV YU7, concurrent direct du Tesla Model Y, est arrivé fin juin 2025 et a enregistré 240 000 commandes en seulement 18 heures. Pour l'instant, ces véhicules ne sont vendus qu'en Chine, mais Xiaomi a ouvert un centre de R&D à Munich en septembre et prévoit de commercialiser ses voitures en Europe à partir de 2027.
On en dit quoi ?
On connaissait Xiaomi pour ses smartphones et ses objets connectés, et voilà que la marque se retrouve à jouer dans la cour des grands de l'automobile électrique. Le plus impressionnant reste cette rentabilité atteinte aussi vite, là où beaucoup de constructeurs traditionnels peinent encore à équilibrer leurs comptes sur l'électrique. Reste à voir si ce succès chinois pourra se répliquer en Europe dans deux ans.