Le World Sports Photography Awards 2025 a récompensé Jérôme Brouillet pour son cliché désormais culte de Gabriel Medina, capturé pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 à Teahupo’o, en Polynésie française. Sur cette photo, intitulée Golden Moment, le surfeur brésilien semble suspendu dans les airs, défiant la gravité alors qu’il célèbre une vague parfaite. Pris depuis un bateau au plus près de l’action, ce cliché a surpassé les 13 000 photos soumises par 2 200 photographes de 96 pays. Rien que ça.
Steffie Wunderl
Des photos qui racontent des histoires
Le jury a salué la diversité et la qualité des œuvres, qui couvrent plus de 60 disciplines sportives. L’argent est revenu à Heaven de Petr Slavik, qui capture un biathlète évoluant dans une ambiance quasi céleste en Utah. La médaille de bronze, elle, revient à Zebra Crossing d’Anton Anestiev, où des zèbres croisent la route d’un rallye en Afrique de l’Est. On est loin des clichés classiques de sport, et c’est justement ce qui rend ces images si fortes.
Jerome Brouillet
Andrew Hancock
Zoom sur les catégories phares
Chaque discipline sportive a eu son moment de gloire. Dans la catégorie Rugby, le Français Romain Perrocheau a marqué les esprits avec Untitled, un cliché magnifique qui capture un joueur en pleine action. En Basket, Seeing Double d’Andrew Hancock s’est démarqué avec un jeu de reflets impressionnant, pris lors de March Madness. Enfin, Dove of Peace de Max Krause a immortalisé un instant improbable où une colombe a survolé un match de football en Allemagne. Comme quoi la chance fait bien les choses en photo.
Anton Anestiev
Daniel Sannum
Des lieux sublimes
Dans la catégorie Venues & Views, Loïc Venance a frappé fort avec Olympic Moonlight, montrant les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel éclairés par la lune avant les Jeux. Une autre mention revient à Icarus de Marton Monus, qui capture un grimpeur défiant les lois de la physique avec le soleil en arrière-plan.
Ces prix rappellent à quel point une image peut raconter des histoires puissantes, au-delà du terrain. Comme le dit Sophie Collins, membre du jury : « Le pouvoir de la photographie sportive, c’est de figer l’émotion, l’effort et la magie en une fraction de seconde. » On ne pouvait pas mieux résumer.