Moins d’un mois après le lancement réussi de sa fusée New Glenn, Blue Origin annonce le licenciement de 10 % de ses effectifs. Objectif affiché : alléger la structure et accélérer la cadence de production face à SpaceX.
Un grand ménage pour aller plus vite ?
L’ambiance est quand même tendue chez Blue Origin. L’entreprise fondée par Jeff Bezos vient d’annoncer la suppression d’environ 1 400 postes, soit 10 % de son personnel. En cause : une organisation devenue trop lourde et un besoin urgent d’efficacité, selon le PDG Dave Limp. Les coupes touchent surtout l’ingénierie, la recherche et développement, mais aussi la gestion de projets. L’idée est de rationaliser les processus et de réduire les niveaux hiérarchiques pour rendre l’entreprise plus agile.
Un grand ménage pour aller plus vite ?
Officiellement, cette restructuration vise à renforcer la compétitivité de Blue Origin dans la course spatiale. La société veut produire plus vite et lancer plus souvent, histoire de ne pas se faire distancer encore plus par SpaceX. Plusieurs analystes font remarquer que ce virage ressemble fortement à une tentative d’adopter la méthode Amazon : moins de bureaucratie, plus d’efficacité.
Une annonce brutale, des équipes sous le choc
Les employés n’ont pas vu venir le coup. Mercredi soir, un mail leur demande de travailler de chez eux le lendemain. Jeudi matin, une réunion expédiée en huit minutes leur apprend la nouvelle. Pas de questions, juste une confirmation par mail pour ceux qui sont concernés.
Beaucoup restent sonnés. Certains évoquent la perte de compétences précieuses et s’inquiètent pour la charge de travail qui attend les équipes restantes. On se disait que la masse de boulot nous mettait à l’abri. Finalement, un quart de l’équipe a sauté, confie un ingénieur de Kent, encore sous le choc.
Un paradoxe après un lancement réussi
Ce qui surprend, c’est le timing. Début janvier, Blue Origin célébrait enfin le lancement de sa fusée New Glenn, après des années de retard. Une étape majeure pour l’entreprise, qui devait marquer son entrée dans la cour des grands.
Officiellement, Blue Origin garde le cap : plus de lancements, plus de moteurs produits et une mission sur la Lune en ligne de mire. Malgré les licenciements, l’entreprise prévoit même de recruter sur certains postes stratégiques. Reste à voir si cette cure d’amaigrissement suffira à faire de Blue Origin un concurrent sérieux pour SpaceX.
