Le suspense autour de l'avenir de TikTok aux États-Unis s’intensifie. Donald Trump a confirmé ce dimanche, à bord d’Air Force One (ça ne s'invente pas...), que quatre groupes sont actuellement en discussion avec les autorités américaines pour racheter les activités de TikTok, toujours détenues par le géant chinois ByteDance.
Qui sont les candidats au rachat de TikTok ?
Alors que ByteDance traîne des pieds et ne semble pas du tout pressée de céder sa précieuse filiale américaine, plusieurs acteurs ont déjà fait connaître leur intérêt. La short list des prétendants comporte désormais quatre noms.
En premier, on trouve le Project Liberty, porté par Frank McCourt, le promoteur immobilier et propriétaire de l’Olympique de Marseille. Il se veut ambitieux et entend redéfinir la gouvernance des plateformes sociales. Ensuite, vient Perplexity AI : cette start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle propose une fusion avec TikTok US, valorisant l’entreprise à 50 milliards de dollars (et cela pourrait séduire ByteDance sur le plan financier).
Contre toute attente, MrBeast -l’influenceur aux millions d’abonnés (et aux poches bien garnies)- est assez bien placé ; il a publiquement exprimé son envie de participer au rachat, ajoutant une touche people et inattendue à cette bataille. Enfin, Steven Mnuchin -ancien secrétaire au Trésor sous Donald Trump- se prépare lui aussi à faire une offre, dans ce qui semble être un jeu de pouvoir mêlant politique et business.
« Nous négocions avec quatre groupes différents, et beaucoup de gens sont intéressés. Il se pourrait qu’un accord soit trouvé bientôt »
Donald Trump
D’autres géants de la tech sont également cités dans les couloirs de la Maison Blanche. On évoque les noms de Microsoft et Oracle -déjà pressentis lors des premières négociations en 2020, ces deux mastodontes gardent un œil attentif sur TikTok, bien que rien ne laisse entendre une offre concrète à ce stade. Quant à lui, l'inévitable Elon Musk a pour sa part balayé les rumeurs fin janvier, affirmant qu’il n’avait pas fait d’offre. Mais avec lui, le coup de théâtre n’est jamais loin.
Pour rappel, Donald Trump a signé une loi exigeant que ByteDance vende TikTok sous 75 jours après son investiture le 20 janvier, faute de quoi l’application pourrait être interdite aux États-Unis. Toutefois, le délai reste flou : il pourrait être prolongé si les négociations avancent, et ce, afin de trouver une solution et de ne pas perdre son jeune électorat.
La tension était déjà montée d’un cran le 19 janvier, lorsque TikTok avait été brièvement bloqué pour les 170 millions d’utilisateurs américains. Apple et Google avaient retiré l’app de leurs boutiques -un coup de massue vite levé le 13 février, après l’intervention de la procureure générale Pam Bondi.
Pour l’instant, ByteDance joue la montre et ne montre aucun empressement à se séparer de TikTok. Mais les pressions politiques et les discussions en coulisses pourraient accélérer les choses, surtout avec les élections présidentielles qui approchent et un Donald Trump bien décidé à faire de la cybersécurité un cheval de bataille.
