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PSG-OM : 171 sites pirates bloqués par l’Arcom de manière spectaculaire

Par Vincent Lautier - Publié le

Lors du match PSG-OM du 16 mars, l’Arcom a bloqué 171 sites diffusant illégalement la Ligue 1. Une opération qui s’inscrit dans une stratégie plus large contre le piratage IPTV, et qui a mobilisé de très gros moyens, mais dont l’efficacité reste difficile à évaluer.

PSG-OM : 171 sites pirates bloqués par l’Arcom de manière spectaculaire


Une action coordonnée contre les sites illégaux



Dimanche soir, alors que le PSG s’imposait face à l’OM (3-1), l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (l’Arcom donc) menait une opération contre le piratage de la Ligue 1. En partenariat avec les diffuseurs DAZN et beIN Sports, ainsi que l’Association pour la protection des programmes sportifs, l’organisme a bloqué 171 noms de domaine de sites de streaming et IPTV illégaux.

L’action s’est déroulée en deux temps : une première vague de blocages 30 minutes avant le coup d’envoi, puis une seconde 30 minutes après. L’objectif était de limiter l’accès aux flux illégaux au moment où la demande était la plus forte.

PSG-OM : 171 sites pirates bloqués par l’Arcom de manière spectaculaire


Un chiffre en baisse par rapport au match aller



Lors du premier Classique de la saison, en octobre dernier, 340 sites avaient été bloqués. La diminution observée lors de ce match retour est, selon l’Arcom, le résultat des actions menées régulièrement contre le piratage. L’institution affirme multiplier les interventions, ce qui réduirait le nombre de services actifs.

Attention quand même, il est encore un peu tôt pour mesurer l’impact de ces blocages sur l’audience des diffuseurs. Selon Pauline Combredet-Blassel, directrice générale adjointe de l’Arcom, ces données ne seront disponibles que dans plusieurs mois via Médiamétrie. Lors du match aller, une étude commandée par LFP Media estimait que 55 % des spectateurs avaient regardé la rencontre de manière illégale.

PSG-OM : 171 sites pirates bloqués par l’Arcom de manière spectaculaire


Des moyens renforcés mais une efficacité relative



Pour améliorer sa réactivité, l’Arcom s’est dotée de nouveaux outils, dont le logiciel DAD (Dispositif-Actualisation-Décision). Ce système permet d’identifier rapidement les sites pirates et d’accélérer leur blocage. Depuis le début de l’année, 1 293 noms de domaine ont été neutralisés, soit presque autant que sur toute l’année 2023.

Malgré ces avancées, la France reste loin des modèles anglais ou italiens. En Italie, jusqu’à 18 000 sites peuvent être bloqués en un week-end. En comparaison, l’Arcom bloque environ 5 000 sites par an. DAZN France critique régulièrement cette lenteur, estimant que le piratage nuit à son nombre d’abonnés, actuellement autour de 500 000.

Le piratage reste un enjeu majeur. De nombreux utilisateurs contournent les blocages grâce aux VPN, aux changements de DNS ou à des plateformes comme Telegram, qui échappent aux mesures de l’Arcom. L’autorité affirme poursuivre son travail mais admet que le phénomène ne pourra pas être totalement éradiqué d’un claquement de doigts.