La fusée Starship explose à chaque vol test, mais SpaceX vend déjà des voyages vers Mars. L'entreprise d'Elon Musk a annoncé hier un accord "historique" avec l'Agence Spatiale Italienne pour transporter des expériences scientifiques sur la planète rouge lors d'un des premiers vols commerciaux.
"Montez à bord ! Nous allons sur Mars !"
C'est avec cet enthousiasme que Gwynne Shotwell, la présidente de SpaceX, a annoncé la nouvelle. L'entreprise ouvre officiellement son service de transport vers Mars, et son premier client est l'Agence Spatiale Italienne (l’ASI).
L'accord, qualifié de "premier du genre", prévoit que SpaceX embarque à bord d'un futur vol de Starship plusieurs expériences scientifiques italiennes. Celles-ci incluront une station météo, un capteur de radiations et même une expérience de culture de plantes sur le sol martien.
Un pari sur l'avenir (très) optimiste
Cette annonce a de quoi surprendre. Si elle est un signe de confiance fort dans le programme Starship, elle arrive alors que la fusée géante est encore loin d'être opérationnelle.
Il faut en effet rappeler que Starship n'a encore jamais réussi à atteindre l'orbite terrestre. Ses derniers vols d'essai, bien que riches en enseignements, se sont tous soldés par la perte du vaisseau. Elon Musk, connu pour son optimisme débordant, espérait jusqu’à encore récemment un premier vol vers Mars en 2026, un calendrier que la plupart des experts jugent totalement irréaliste.
L'Italie, partenaire privilégié de Musk ?
Le choix de l'Italie comme premier partenaire n'est peut-être pas un hasard. Elon Musk a cultivé des liens étroits avec le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni. Des discussions ont également eu lieu récemment pour un accord sur la cybersécurité impliquant Starlink, une autre société de Musk.
On en dit quoi ?
D'un point de vue commercial, c'est une bonne nouvelle pour SpaceX. En signant avec une agence spatiale nationale réputée, l'entreprise donne une crédibilité et une légitimité immenses à son projet martien. Ce n'est plus seulement le "rêve fou d'Elon", mais un programme qui a désormais un partenaire étatique.
Pour l'Italie, c'est aussi une stratégie audacieuse. En traitant directement avec SpaceX, elle court-circuite les programmes plus lents et parfois considérés comme plus bureaucratiques de l'Agence Spatiale Européenne. Elle s'assure aussi une place de choix dans la future exploration de Mars. C'est la nouvelle course à l'espace : moins de coopération entre États, et plus de contrats directs avec des entreprises privées. Et vous, vous pensez que Starship arrivera à emmener des humains sur Mars d'ici la fin de la décennie ?
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