Si Donald Trump a donné son feu vert à Nvidia et AMD pour vendre leurs puces à la Chine, il semblerait que cette dernière ne soit pas vraiment encline à les acheter ! En effet, Pékin a demandé aux entreprises d’éviter les puces d’IA Nvidia H20 et AMD MI380 dans les usages liés au gouvernement ou à la sécurité nationale, malgré leur récente autorisation d’exportation vers la Chine. Une décision qui intervient dans un contexte de tensions technologiques et de nouvelles contraintes imposées par Washington.
Pékin met en garde contre les puces Nvidia et AMD
Selon Bloomberg, les autorités chinoises ont récemment demandé aux entreprises de ne pas utiliser les puces H20 de Nvidia ou les MI380 d’AMD, et ce, pour les projets gouvernementaux ou liés à la sécurité nationale.
Cette incitation intervient alors que les deux fabricants venaient d’obtenir l'autorisation pour reprendre les livraisons de ces modèles en Chine, après plusieurs mois de restrictions. La mesure coïncide avec l’annonce de la Maison Blanche selon laquelle Nvidia et AMD devront reverser 15 % de leurs revenus générés en Chine au gouvernement américain. Les H20 et MI380 ont été spécifiquement conçus pour contourner les précédentes limitations imposées aux exportations de puces d’IA vers Pékin, en raison de préoccupations sécuritaires.
Un enjeu économique majeur pour Nvidia et AMD
Lors d’une conférence de presse, Donald Trump avait d'ailleurs qualifié la H20 de puce obsolète. Il a réaffirmé que les modèles plus puissants, comme les Blackwell, ne seraient autorisés qu’avec une réduction de performance de 30 à 50 %.
Le pays représente un marché clé pour les fabricants de puces d’IA. Le CEO de Nvidia, Jensen Huang, a estimé plus tôt cette année que le marché chinois de l’intelligence artificielle pourrait atteindre 50 milliards de dollars d’ici deux à trois ans, et qu’en être exclu constituerait une perte considérable pour l’entreprise. Cependant, un compte lié aux médias d’État chinois a récemment qualifié les H20 de non sûres, renforçant l’incertitude autour de leur adoption.
En définitive, Il ne s'agit pas d'un ordre pur et dur -diplomatiquement on n'est pas encore là- de la part de la Chine, qui tient bon contre la politique fiscale de Donald Trump. Mais le message est fort clair et le résultat sera le même, les entreprises chinoise se pliant le plus possibles aux moindres souhaits de leur gouvernement...
