Le patron d’Apple faisait partie des convives de marque conviés hier soir au château de Windsor. Rappelons qu'il s'agissait d’un dîner officiel qui réunissait dirigeants politiques et grands noms de la tech mondiale.
Une guest list digne de Davos
Plus de 160 personnalités étaient présentes hier soir dans la salle de banquet de Windsor Castle, où le roi Charles III recevait Donald Trump, en visite officielle au Royaume-Uni. Parmi elles, de nombreux dirigeants du monde technologique et financier : Jensen Huang (Nvidia), Sam Altman (OpenAI), Jane Fraser (Citigroup), René Haas (Arm), Steve Schwarzman (Blackstone), ou encore Rupert Murdoch. Et bien sûr, Tim Cook, qui représentait Apple.
Cet événement s’inscrivait dans un cadre diplomatique plus large : la visite de Donald Trump vise à consolider le lien entre Washington et Londres, mais aussi à sécuriser de nouveaux accords économiques stratégiques.
Des milliards de dollars d’investissements dans l’IA et l’énergie
Selon Bloomberg, les discussions bilatérales se concentrent sur deux secteurs jugés prioritaires : l’énergie nucléaire et les centres de données dédiés à l’intelligence artificielle. Microsoft a annoncé un plan massif d’investissement de 22 milliards de livres sterling (près de 30 milliards de dollars) dans les infrastructures d’IA au Royaume-Uni d’ici 2028, tandis que Google a dévoilé un projet de 5 milliards de livres (6,8 milliards de dollars) dans le pays.
Ces annonces illustrent à quel point le Royaume-Uni veut se positionner comme hub européen pour l’IA et les technologies de rupture, au moment où les États-Unis accélèrent leurs partenariats stratégiques.
Apple reste silencieuse… pour l’instant
Notons tout de même une certaine différence avec le passage à la Maison Blanche. Malgré la présence remarquée de Tim Cook hier soir, Apple n’a pas encore annoncé d’investissement majeur en lien avec cette visite, contrairement à ses concurrents américains. La firme reste pour l’instant concentrée sur le déploiement de son programme Apple Intelligence, avec des choix technologiques centrés sur le traitement des données en local (on-device), plutôt que sur de gigantesques centres de calcul dans le cloud.
Cette approche différenciée pourrait expliquer l’absence d’annonce à Windsor, mais la question demeure : Apple peut-elle se permettre de rester spectatrice alors que Microsoft et Google sécurisent des deals stratégiques à plusieurs dizaines de milliards ?
Une présence symbolique mais lourde de sens
En participant à ce dîner d’État, Tim Cook affiche néanmoins la volonté d’Apple de rester dans la boucle géopolitique et économique qui entoure la révolution de l’intelligence artificielle. Même sans annonce immédiate, sa présence aux côtés de Trump, du roi Charles III et des géants de la tech envoie un signal : Apple veut continuer à peser dans les discussions qui redessinent les rapports de force entre grandes puissances et multinationales.