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Google obligé d’ouvrir son Play Store

Par Vincent Lautier - Publié le

La Cour suprême américaine rejette la demande de Google de suspendre une décision de justice. Le Play Store devra autoriser les paiements externes et les liens hors boutique dès le 22 octobre, mettant fin à des années de pratiques jugées anticoncurrentielles.

Google obligé d’ouvrir son Play Store


Le 22 octobre, le monopole tombe



Google n’a pas réussi à faire plier la Cour suprême. La plus haute juridiction américaine a refusé sa demande de surseoir à une injonction qui l’oblige à réformer en profondeur le Play Store. Dès le 22 octobre, les développeurs d'applications Android aux États-Unis pourront proposer des moyens de paiement alternatifs, sans passer par la caisse de Google ni s’acquitter des 15 à 30 % de commission. Ce tournant découle du procès opposant Google à Epic Games, qui accusait le géant de la tech de verrouiller abusivement son écosystème mobile.

Paiements externes, sideloading et fin des exclusivités



La décision du juge Donato ne se limite pas au système de paiement. Les développeurs auront aussi le droit de rediriger les utilisateurs vers des sites ou plateformes tierces pour télécharger leurs apps. Google devra également cesser de nouer des accords avec les fabricants ou opérateurs pour imposer l’installation du Play Store sur les appareils Android. À terme, d’ici juillet 2026, le Play Store devra même accueillir des boutiques concurrentes directement en son sein. Une mesure qui aurait été inimaginable il y a encore deux ans.

Google obligé d’ouvrir son Play Store


Et du côté d’Apple, ça bouge aussi



Chez Apple, le contexte est différent mais les pressions sont similaires. Aux États-Unis, un juge fédéral a contraint la firme à autoriser les développeurs à insérer des liens externes pour proposer des paiements hors App Store, sans commission, et sans messages dissuasifs. Apple a été reconnue en violation d’une injonction précédente et placée en situation de « contempt of court ».

Google obligé d’ouvrir son Play Store


La situation est encore plus encadrée en Europe vous le savez, où la législation DMA impose l’ouverture à des solutions de paiement alternatives. 

Google joue la carte de la sécurité



Sans surprise, Google tente de présenter cette ouverture forcée comme un risque pour la sécurité. L’entreprise affirme que permettre à d’autres stores d’accéder à l’écosystème Android expose les utilisateurs à des contenus malveillants ou piratés. Dans un communiqué, elle reconnaît sa déception, tout en précisant qu’elle se conformera à la décision. En parallèle, elle prépare un recours devant la Cour suprême pour tenter d’invalider le verdict initial. Elle s’appuie en particulier sur l’argument que forcer Google à distribuer les apps de ses rivaux revient à transformer l’entreprise en prestataire de service pour la concurrence.

On en dit quoi ?



Ce qui se joue ici dépasse la simple question du Play Store. La justice américaine envoie un signal clair contre les écosyst-mes fermés. Pour Google, cette ouverture imposée est une perte de contrôle qui pourrait fragiliser sa mainmise sur Android. Le débat est lancé : sécurité ou liberté ? Vous en pensez quoi ?