Faire tourner Doom sur des appareils improbables, c’est devenu un sport chez les développeurs. Après les montres connectées, les réfrigérateurs ou encore les tests de grossesse, voilà que le célèbre FPS de 1993 s’invite sur… un adaptateur Lightning vers HDMI d’Apple. Un exploit technique qui prouve une fois de plus que Doom peut littéralement fonctionner partout.
Un dongle Apple qui cache bien son jeu
À première vue, l’adaptateur Lightning vers HDMI d’Apple, vendu 59 €, ne sert qu’à brancher un iPhone ou un iPad à un écran externe. Mais en réalité, ce petit accessoire est bien plus qu’un simple câble. Il contient un SoC (System on Chip) et tourne sous une version ultra-basique d’iOS. Pourquoi ? Parce que le port Lightning n’a pas assez de bande passante pour envoyer un signal HDMI en direct. Du coup, Apple a dû intégrer un mini-ordinateur dans l’adaptateur pour compresser la vidéo, la transmettre, puis la décompresser pour l’affichage sur un téléviseur.
Et qui dit mini-ordinateur, dit possibilité d’exécuter des programmes… y compris Doom.
Hacker un accessoire Apple, pas si simple
Si ce dongle dispose d’un processeur et d’un OS, ça ne veut pas dire qu’on peut y installer n’importe quoi. Apple verrouille systématiquement ses appareils pour éviter les usages détournés. Mais ça, ça n’arrête jamais vraiment les passionnés. Un développeur connu sous le pseudo nyan_satan a réussi à prendre le contrôle du SoC de l’adaptateur et à y exécuter Doom, tout en prouvant que le jeu tourne bien sur le dongle et non sur l’appareil auquel il est connecté.
Une vidéo partagée sur YouTube montre clairement Doom en action, affiché sur un écran externe, mais tournant bel et bien depuis l’adaptateur. Et franchement, vu la taille et la puissance du truc, c’est assez impressionnant.
Doom, le test ultime pour n’importe quel appareil
Cet exploit rejoint la longue liste des adaptations absurdes du jeu. Depuis que le code source de Doom a été rendu public en 1997, des développeurs se sont amusés à le faire tourner sur tout et n’importe quoi : imprimantes, claviers, distributeurs de billets, calculatrices, et même une sonnette connectée.
Pourquoi Doom ? Parce que c’est un jeu culte, léger et suffisamment flexible pour être adapté sur des plateformes improbables. C’est aussi devenu une sorte de défi geek : si un appareil a un processeur, il doit pouvoir exécuter Doom.
Si un jour vous tombez sur un grille-pain un peu trop intelligent, il y a de fortes chances qu’il puisse faire tourner Doom aussi.