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Assassin’s Creed Shadows est disponible. Sauvera-t-il Ubisoft ?

Par Laurence - Publié le

Après bien des péripéties, Assassin’s Creed Shadows est enfin disponible dès aujourd’hui sur consoles et PC. Direction le Japon féodal du XVIe siècle, une période aussi fascinante que brutale, le jeu est porté par un monde ouvert somptueux et des mécaniques de jeu retravaillées. Mais après les errances de certains épisodes récents, la franchise trouvera-t-elle enfin un nouvel équilibre ?

Ubisoft Assassin's Creed Shadow




Assassin's Creed Shadows

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Un nouvel âge pour Assassin’s Creed ?



Pour Marc-Alexis Côté, directeur de la licence, ce nouvel opus marque l’entrée dans une troisième ère pour Assassin’s Creed, après une première phase (de Assassin’s Creed à Syndicate), puis un virage RPG amorcé avec Origins et développé par Odyssey et Valhalla. Un monde ouvert plus maîtrisé, une approche plus libre des missions, et une dualité de gameplay qui redonne un coup de frais à la saga.

Les premiers retours lors de la présentation d'hier soir sont plutôt positifs, avec cette grande nouveauté de Shadows : l’alternance entre deux protagonistes radicalement différents. Le choix du personnage n’est pas qu’une question de style de jeu : il influencera aussi la perception du monde et des PNJ, offrant une immersion encore plus poussée.



D'un côté, Naoe, shinobi vengeresse, privilégie la furtivité et les assassinats précis. Avec elle, on retrouve l’essence même des premiers Assassin’s Creed : infiltrations tendues, parkour fluide et éliminations chirurgicales. Elle peut même utiliser un grappin pour s’accrocher aux plafonds et fondre sur ses ennemis tel un prédateur.

De l'autre, Yasuke, samouraï d’origine africaine, incarne la puissance brute. Il n'est pas question de jouer les acrobates mais de trancher dans les défenses adverses avec une certaine violence.



Nouveau joueur pour Ubisoft ?



Au-delà des scandales, Ubisoft traverse une période compliquée sur le plan économique et créatif. Les récents échecs commerciaux s’accumulent : Prince of Persia: The Lost Crown a été acclamé par la critique, mais boudé par le public. L'ambitieux Star Wars Outlaws peine à générer l’engouement espéré. Skull & Bones -constamment repoussé-, a été accueilli tièdement à sa sortie.

Depuis son annonce, Assassin’s Creed Shadows est au cœur des débats. Entre les critiques sur la fidélité historique du Japon féodal (notamment l'origine du héros), l’attente des fans, les fuites du jeu, le procès des anciens cadres de l'entreprise pour harcèlement, sans parler de la crise interne sur fond de restructuration et mauvais résultats financiers, la sortie du jeu s’accompagne d’un climat des plus tendus.

Ubisoft Assassin's creed : Shadow


Aussi, malgré ses 19 000 salariés et son savoir-faire, l’entreprise semble aujourd'hui dans la tourmente. Les erreurs stratégiques et marketing se multiplient, et les jeux peinent à trouver leur public. Selon le syndicat, le manque d’horizontalité dans les décisions empêche Ubisoft de s’adapter aux attentes des joueurs et d’innover.

En définitive, l’éditeur joue finalement son va-tout. Si Shadows se vend bien, Ubisoft pourra souffler un peu dans sa réorganisation. S’il échoue, l’avenir du studio –et de son CEO Yves Guillemot– pourrait alors s’assombrir encore davantage. Il y a quelques jours des actionnaires avaient même appelé à la grève, une première (même en France).



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